En raison du profil tropical de la spiruline, les fermes tricolores ne peuvent produire que 5 mois par an et sur des rendements deux fois inférieurs à leurs homologues de l'hémisphère sud. Il faut ajouter à cela qu'éclairage artificiel et chauffage sont souvent utilisés, aboutissant à des prix d'achat 4 fois supérieurs aux spirulines tropicales.
Cette différence de prix aurait pu se justifier si la production française était qualitativement supérieure, mais ce n'est pas le cas.
Ce qui empêche la spiruline d'être perçue comme un aliment, c'est son prix trop élevé. A titre de comparaison 100 g de bœuf haché coûtent moins de 3 € alors qu'il est difficile d'acheter 100 g de spiruline sous les 12 €. Le système de production du professeur Gilles Planchon pourrait permettre de réduire le coût de production, mais il reste pour l'heure à l'étude. La forte teneur en micro-nutriments permet toutefois à la spiruline en comprimés notamment d'être très efficace en tant que complément alimentaire.
A l'état naturel, la spiruline se développe dans les eaux saumâtres des régions tropicales. Seul problème : les lacs de ces régions sont trop pollués pour en permettre l'exploitation. C'est ainsi que les récoltes du lac Texcoco, au Mexique, ont du stopper suite à l'accumulation importante de métaux lourds. Plus récemment, en 2012, la spiruline du lac Chenghai en Chine (30% de la production mondiale) a été frappée par un scandale de contamination au plomb. Face à cette réalité, nous avons choisi la sécurité en optant pour une ferme éloignée de toutes pollutions humaines, pionnière de la culture biologique et contrôlant 100% de ses intrants.
Depuis 2005, la science nous dit le contraire. Madame Desmorieux (Université Claude Bernard) a en effet démontré que le spray dry est loin d'être déclassé face aux techniques artisanales et qu'il pourrait même les surpasser ! Cette étude démontre notamment que :
Depuis 2005, la science nous dit le contraire. Madame Desmorieux (Université Claude Bernard) a en effet démontré que le spray dry est loin d'être déclassé face aux techniques artisanales et qu'il pourrait même les surpasser ! Cette étude démontre notamment que :
La spiruline est très riche en vitamine B12. Toutefois, elle contient deux formes distinctes : 17% de méthylcobalamine, une forme active, et 83% d'adéninylcobamide dite inactive. On a donc longtemps pensé que la spiruline était une mauvaise source de B12. Mais depuis 2009, plusieurs études scientifiques ont démontré que l'adeninylcobamide n'était pas si inactive que ça... Quoi qu'il en soit, la teneur en méthylcobalamine est largement suffisante pour permettre à la spiruline de jouer un rôle efficace en tant que complément de vitamine B12.
Notre spiruline contient peu de fer et ne constitue pas la meilleure source pour les personnes présentant une déficience de fer. Il est important de noter que pour « doper » la spiruline en fer, il est aujourd’hui nécessaire de charger le milieu de culture en sulfate de fer. Ce dernier sera assimilé par l’algue et le fer sera retenu, donnant une spiruline riche en fer. Or, cet intrant n’est pas autorisé par le référentiel biologique rendant impossible la combinaison spiruline bio et spiruline riche en fer.
Avant 2017, il n'existait pas de certification biologique en Europe et donc en France. On trouve ainsi quantité d'articles dénonçant les pratiques peu scrupuleuses de certaines marques qui n'hésitaient pas à utiliser le label AB en dépit de la loi. Mais depuis mai 2017, la spiruline bio est officiellement rentrée dans le champ d'application du règlement CE n°834/2007. Les fermes certifiées peuvent donc revendiquer l'utilisation du label AB et de la feuille européenne.