Depuis quelques années, on en entend de plus en plus parler, et pour cause : l’endométriose affecterait une Française sur dix. Pourtant, elle reste toujours un concept assez flou pour le grand public. La recherche scientifique pour comprendre cette maladie – car oui, il s’agit bien d’une maladie – avance doucement. Ses symptômes, proches de ceux d’autres affections, rendent son diagnostic compliqué et tardif. Sans compter qu’il faut ensuite apprendre à cohabiter avec. Bref, un vrai parcours du combattant. Heureusement, il existe des solutions pour soulager certains symptômes. Chaque femme et chaque endométriose étant unique, il n’y a évidemment pas de recette miracle, mais certaines pistes bénéficient déjà de preuves scientifiques prometteuses pour apaiser votre quotidien. Passons-les en revue ensemble.
L’endométriose : savoir de quoi on parle
Avant de vouloir la gérer, il faut comprendre de quoi il s’agit. L’endométriose correspond à la présence anormale de tissu semblable à l’endomètre (tissu endométrial) en dehors de la cavité utérine. Concrètement, regardons le système reproducteur féminin pour voir où va se situer le problème (Figure 1).
figure 1 : localisations courantes de l’endométriose
Dans la majorité des cas, ce groupement de cellules s’installe sur les ovaires, les ligaments utérosacrés, le rectum, la vessie ou le vagin. Et là, elles mettent le bazar : elles se comportent comme si elles étaient toujours dans l'utérus. Ces échappées obéissent encore au cycle menstruel : elles prolifèrent, saignent et forment des cicatrices. Tout ceci s’accompagne d’une inflammation, responsable de douleurs très intenses, maintenue par du stress oxydatif [1–3]. D’autres symptômes s’invitent également : ballonnements, nausées, fatigue intense, instabilité émotionnelle… Dans certains cas, l’endométriose peut même être responsable d’infertilité. Chaque femme l’exprime différemment.
Les raisons d’apparition de la maladie restent encore floues. La théorie la plus répandue et agréée en France serait une remontée de sang dans les trompes de Fallope lors des règles. Il emporterait avec lui des cellules endométriales qui s'installent alors en dehors de la cavité utérine[4]. Une étude très récente évoque aussi la piste d’une infection bactérienne comme cause possible [5] et d’autres travaux évoquent un lien plus global avec un déséquilibre du microbiote [6].
Des petites actions pour une grande différence
La mauvaise nouvelle, c’est qu’il n’existe pas de traitement à l’heure actuelle pour la soigner. Ni pour la prévenir. La solution est alors de soulager au maximum les symptômes. Comme les crises se déclenchent le plus souvent pendant les menstruations, la pilule et le stérilet hormonal sont souvent prescrits pour réduire l’intensité des règles, voire les supprimer. Les anti-inflammatoires eux, permettent de soulager les douleurs liées à l'inflammation alors que les douleurs d’origine neuropathique sont prises en charge avec des antidépresseurs. Des solutions un peu radicales qui malheureusement ne font que mettre en pause ces symptômes.
La bonne nouvelle, c’est qu’adapter son hygiène de vie permet de minimiser certains désagréments sans effet secondaire. Évidemment, il n’existe pas de recette miracle, et chaque femme doit apprendre à connaître ce qui fonctionne pour elle. Certaines méthodes cependant semblent prometteuses :
- La kinésithérapie et le yoga : pour assouplir les muscles et les cicatrices liées à l'endométriose. Cette approche pourrait ainsi réduire l'intensité des crampes douloureuses [7,8].
- L'instabilité émotionnelle est un symptôme récurrent de l'endométriose. Le stress peut même aggraver les manifestations de la maladie en favorisant l'inflammation. Sa gestion notamment par des exercices de relaxation pourrait atténuer les crises associées [9].
- L’alimentation : De plus en plus d’études mettent en évidence l'impact important de la nutrition sur l'endométriose. L'inflammation est directement liée à la progression de la maladie ainsi qu’à la douleur. Le modèle alimentaire qui a le plus fait ses preuves pour son action anti-inflammatoire est le régime méditerranéen traditionnel. Une alimentation à dominante végétale, sans nécessairement exclure les produits animaux, riche en fruits et légumes, en céréales complètes, en légumineuses, avec un apport modéré en graisses saturées mais un bon apport en oméga-3, via notamment les poissons gras ou des végétaux comme les noix [10]. Néanmoins, ce régime doit être affiné en fonction de la sensibilité digestive de chacune.
Le Curcuma : prendre le problème à la source
Cette épice populaire regorge d'un antioxydant puissant appelé curcumine. Plusieurs études ont mis en évidence son potentiel pour améliorer la qualité de vie des femmes atteintes d'endométriose [11–13]. Grâce à son action contre les radicaux libres, la curcumine contribuerait à réduire l'inflammation, en partie responsable de la douleur.
Attention, il est toutefois essentiel de bien choisir son curcuma : la curcumine est naturellement peu absorbée par l'organisme. Heureusement, il existe des techniques pour améliorer sa biodisponibilité et profiter pleinement de ses bienfaits [3,14]. C’est ce à quoi nous avons veillé pour vous proposer notre curcuma à haute absorption.
Le Magnésium : apaiser les inconforts
Il s’agit d’un oligo-élément utilisé depuis longtemps dans la sphère de la santé féminine. Parmi ses bienfaits, on retient surtout sa capacité à assurer :
- une fonction musculaire normale : le magnésium favorise la relaxation des muscles, indispensable pour réduire l’inconfort associé aux crampes [15,16]
- des fonctions psychologiques normales : le stress peut être diminué grâce à une supplémentation en magnésium [17].
Attention, le magnésium marin peut agir comme un laxatif osmotique et est l’un des pires choix à faire. Pour certaines femmes, l’endométriose s’accompagne de douleurs lors de la défécation. Aussi, nous proposons un magnésium avec une haute biodisponibilité et ne perturbant pas le confort digestif.
Le PEA : une molécule liée aux messages de la douleur
Le PEA (Palmitoyléthanolamide) est un lipide endogène produit naturellement par notre organisme en situation de stress ou de douleur. Les études cliniques sont encore limitées mais prometteuses sur les dysménorrhées secondaires liées à l’endométriose. [18]
Nous avons sélectionné pour notre Féminin le LevagenTM, un ingrédient à base de PEA qui bénéficie de 6 études cliniques démontrant son efficacité et sa haute tolérance.
La mélatonine : retrouver un équilibre de vie
La fameuse hormone du sommeil. En favorisant l’endormissement, elle peut briser un cycle infernal causé par l’endométriose. La douleur associée à la maladie dégrade souvent la qualité du sommeil. Or, si ce dernier est affecté, il active des mécanismes inflammatoires, qui à leur tour, exacerbent la douleur. [19] C’est le serpent qui se mord la queue. Ainsi, une supplémentation en mélatonine avant le coucher améliorerait la qualité de vie [20]. De plus, d’autres études précliniques sont très prometteuses pour les effets de la mélatonine sur de nombreux mécanismes liés à l’endométriose [19]. Pour une action rapide, nous avons fait le choix d’un format liquide à prendre sous la langue.
Les antioxydants contre le stress oxydatif
Les femmes souffrant d’endométriose semblent avoir en moyenne un stress oxydatif dans la cavité péritonéale supérieur à la normale. Plusieurs études ont montré la capacité d’une supplémentation en antioxydants à diminuer les douleurs pelviennes liées à la maladie. [21] Il s’agit de choisir des compléments apportant des antioxydants hautement biodisponibles, tels que le sulforaphane du brocoli ou l’OPC de raisin, que nous avons sélectionnés pour notre formule Antioxydant.
L'endométriose est une réalité complexe qui impacte considérablement la vie quotidienne des femmes. Dans cette quête d'un quotidien plus apaisé, l'alimentation et la nutraceutique pourraient se révéler des alliés importants. En intégrant ces gestes à votre routine, il peut être possible d’améliorer enfin votre confort de vie !
Références
(1) INSERM. Endométriose. Une maladie gynécologique fréquente mais encore mal connue. 2018. https://www.inserm.fr/dossier/endometriose/#
(2) Haute Autorité de Santé. Prise en Charge de l’Endométriose. 2017. https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2018-01/prise_en_charge_de_lendometriose_-_recommandations.pdf
(3) Vallée A, Lecarpentier Y. Curcumin and Endometriosis. International Journal of Molecular Sciences. 2020;21(7):2440. doi: 10.3390/ijms21072440
(4) Organisation Mondiale de la Santé. Endométriose. 2023. https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/endometriosis
(5) Muraoka A, Suzuki M, Hamaguchi T, et al. Fusobacterium infection facilitates the development of endometriosis through the phenotypic transition of endometrial fibroblasts. Science Translational Medicine. 2023;15(700):eadd1531. doi : 10.1126/scitranslmed.add1531
(6) Qin R, Tian G, Liu J, Cao L. The gut microbiota and endometriosis: From pathogenesis to diagnosis and treatment. Front Cell Infect Microbiol. 2022;12:1069557. Published 2022 Nov 24. doi:10.3389/fcimb.2022.1069557
(7) Siedlak A, Kuc M, Cyboran K, et al. The complementary treatment of endometriosis: diet, physiotherapy and psychological treatment. Journal of Education, Health and Sport. 2022; 12(7):989‑93. doi : 10.12775/JEHS.2022.12.07.100
(8) Gonçalves AV, Barros NF, Bahamondes L. The Practice of Hatha Yoga for the Treatment of Pain Associated with Endometriosis. Journal of Alternative and Complementary Medicine. 2017;23(1):45-52. doi:10.1089/acm.2015.0343
(9) Cuevas M, Flores I, Thompson KJ, et al. Stress exacerbates endometriosis manifestations and inflammatory parameters in an animal model. Reproductive Sciences. 2012;19(8):851-862. doi:10.1177/1933719112438443
(10) Casas R, Sacanella E, Estruch R. The immune protective effect of the Mediterranean diet against chronic low-grade inflammatory diseases. Endocrine, Metabolic & Immune Disorders Drug Targets. 2014;14(4):245-254. doi:10.2174/1871530314666140922153350
(11) Tabari N, Kheirkhah M, Mojab F, et al. An Investigation of the Effect of Curcumin (Turmeric) Capsule on the Severity and Duration of Dysmenorrhea in Students of Iran University of Medical Sciences. Journal of Evolution of Medical and Dental Sciences. 2020;9(46):3444‑51. doi : 10.14260/jemds/2020/755
(12) Dupont P. Endométriose : état des connaissances des potentialités de la phytothérapie. Université Caen Normandie. 2019.
(13) Zhang Y, Cao H, Yu Z, et al. Curcumin inhibits endometriosis endometrial cells by reducing estradiol production. Iranian Journal of Reproductive Medicine. 2013;11(5):415‑22. PMCID: PMC3941414
(14) Rahman SF, Hardi GW, Maras MAJ, et al. Influence of Curcumin and Ginger in Primary Dysmenorrhea: A Review. International Journal of Applied Engineering Research. 2020;15(7):634-8. https://www.ripublication.com/ijaer20/ijaerv15n7_03.pdf
(15) Seifert B, Wagler P, Dartsch S, et al. Magnesium – eine therapeutische Alternative bei der primären Dysmenorrhoe [Magnesium – a new therapeutic alternative in primary dysmenorrhea]. Zentralblatt für Gynäkologie. 1989;111(11):755-60. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/2675496/
(16) Parazzini F, Di Martino M, Pellegrino P. Magnesium in the gynecological practice: a literature review. Magnesium research. 2017;30(1):1-7. doi:10.1684/mrh.2017.0419
(17) Facchinetti F, Borella P, Sances G, et al. Oral magnesium successfully relieves premenstrual mood changes. Obstetrics and gynecology. 1991;78(2):177-81. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/2067759/
(18) Clayton P, Hill M, Bogoda N, Subah S, Venkatesh R. Palmitoylethanolamide: A Natural Compound for Health Management. Int J Mol Sci. 2021;22(10):5305. Published 2021 May 18. doi:10.3390/ijms22105305
(19) Ishikura IA, Hachul H, Pires GN, et al. The relationship between insomnia and endometriosis. Journal of clinical sleep medicine : JCSM : official publication of the American Academy of Sleep Medicine. 2020;16(8):1387-8. doi:10.5664/jcsm.8464
(20) Li Y, Hung SW, Zhang R, et al. Melatonin in Endometriosis: Mechanistic Understanding and Clinical Insight. Nutrients. 2022;14(19):4087. doi:10.3390/nu14194087
(21) Sukan B, Akdevelioğlu Y, Sukan VN. Effect of Antioxidant Supplementation on Endometriosis-Related Pain: A Systematic Review. Curr Nutr Rep. 2022;11(4):753-764. doi:10.1007/s13668-022-00432-1