Ménopause

1. Définition

La ménopause est la période de la vie d'une femme marquée par l’arrêt naturel et permanent de l'ovulation entraînant la disparition des règles. Le terme vient du grec meno, qui signifie “mois”, et pausis, “arrêt”. Une aménorrhée (absence totale de menstruation) durant au moins 12 mois consécutifs marque la fin de la période reproductive d’une femme. Elle arrive chez la plupart des femmes entre 45 et 56 ans, l’âge moyen étant de 51 ans en France. Avec l’allongement de l’espérance de vie, les femmes passent environ 40% de leur vie dans la phase de post-ménopause, soit plus de 30 ans pour la majorité d’entre elles.

La ménopause est précédée par une période de transition durant de 2 à 4 ans, appelée préménopause ou périménopause, pendant laquelle les règles deviennent irrégulières et différents troubles fonctionnels peuvent apparaître, comme un syndrome prémenstruel plus intense. La plupart des femmes souffrent aussi de troubles vasomoteurs, mais la ménopause peut affecter d’autres organes, tels que les systèmes urogénital et cardiovasculaire. [1-3]

2. Quelles sont les causes de la ménopause ?

À la naissance, chaque femme naît avec un stock limité de follicules ovariens. Entre la puberté et la ménopause, elles vont avoir des cycles menstruels au cours desquels la fécondation est possible. En vieillissant, il y a un déclin des cellules de la granulosa, qui entourent l’ovocyte et qui sont les principales productrices des hormones estradiol (le principal œstrogène) et inhibine B, et qui sécrètent également de l’hormone de régression müllérienne. Ces dernières ont une action d’inhibition sur d’autres hormones, les gonadotrophines, qui regroupent l'hormone folliculo-stimulante (FSH) et l'hormone lutéinisante (LH). Par conséquent, la production de FSH et de LH va augmenter.

La baisse des niveaux d’œstrogène va également perturber l’axe hypothalamo-hypophyso-ovarien. La conséquence de tous ces changements est un échec du développement de l’endomètre, ce qui cause des cycles menstruels irréguliers jusqu’à leur arrêt complet.

Fréquemment, le premier symptôme lors de la périménopause est une phase folliculaire raccourcie, ce qui cause des menstruations plus fréquentes. Par la suite, les cycles menstruels vont en général s’allonger. Ils peuvent aussi devenir anovulatoires, quand aucun ovocyte n’est libéré par les ovaires, et causer des saignements utérins anormaux.

L’autre hormone majeure qui va chuter avec la ménopause est la progestérone, sécrétée par les cellules du corps jaune des ovaires. Elle sert à préparer l’utérus pour une grossesse, elle agit sur la muqueuse de l’utérus (ou endomètre), et permet la survenue des règles à la fin de chaque cycle menstruel. En l’absence de progestérone, la muqueuse de l’utérus se développerait trop à cause des œstrogènes, avec des conséquences graves comme des hémorragies génitales, une augmentation du volume de l’utérus, voire un développement de fibromes utérins (tumeurs bénignes). C’est la raison pour laquelle, lors de la ménopause, on associe toujours de la progestérone lorsqu’un traitement hormonal substitutif (à base d’œstrogènes) est prescrit. [1-4]

3. Une grande variété de symptômes

La baisse en œstrogènes et en progestérone va avoir de nombreuses conséquences avec des symptômes plus ou moins gênants, dits climatériques, dont l’intensité varie selon les femmes.

• Les symptômes vasomoteurs [6,7]

Les symptômes vasomoteurs sont les plus courants observés pendant la ménopause, avec 75 à 80% des femmes qui en font l’expérience. Il s’agit principalement de bouffées de chaleur ou bouffées vasomotrices, de sueurs nocturnes, de palpitations et de migraines. Les bouffées de chaleur peuvent arriver de jour comme de nuit, à intervalles irréguliers, pour une durée moyenne de 3 à 4 minutes. Elles débutent avec une sensation de rougissement qui s’étend dans le haut du corps en raison de changements relatifs à la thermorégulation dans le système nerveux central. Ces bouffées de chaleur peuvent impacter la qualité de vie et le sommeil des femmes. Ces symptômes vasomoteurs durent en moyenne de 1 à 6 ans mais peuvent durer jusqu’à 15 ans pour 10 à 15% des femmes. L'hygiène de vie joue aussi un rôle, ces symptômes peuvent être aggravés par la consommation d’alcool, le tabagisme, le manque d’activité physique, le stress, le surpoids et l’obésité.

Des migraines peuvent aussi se développer en fréquence et en intensité avec la ménopause. Une migraine est un mal de tête (céphalée) avec une cause neurovasculaire, une vasodilatation, et qui peut être déclenchée par des taux d’œstrogènes fluctuants, surtout pendant les premières phases de la ménopause. Après celle-ci, la plupart des femmes observent une amélioration de leurs migraines.

• Les symptômes génito-urinaires [8]

Environ 50 à 75% des femmes font l’expérience de ces symptômes lors de la ménopause. La muqueuse vaginale rétrécit, ainsi que l’élasticité du vagin. Ces changements entraînent une sécheresse vaginale, des démangeaisons et des irritations. Les troubles urinaires sont aussi fréquents, la vessie et l'urètre ayant des récepteurs d’œstrogènes. Un faible taux d’œstrogènes peut favoriser les infections urinaires récurrentes causées par une colonisation de la vessie par des bactéries pathogènes qui se développent dans le vagin, en raison d’une augmentation du pH de ce dernier lors de la ménopause. L'incontinence urinaire en revanche n’est pas liée aux taux d’œstrogènes ou à la ménopause, mais à d’autres facteurs comme l’âge avec le relâchement des muscles, le surpoids ou le diabète. Ces infoncorts intimes, avec les changements hormonaux, entraînent en conséquence une baisse de la libido chez de nombreuses femmes.

• Les symptômes mentaux et psychiques [9]

Jusqu'à 70% des femmes font l’expérience de ces symptômes lors de la périménopause et de la ménopause. Cela comprend une irritabilité accrue, de l’anxiété, de la dépression, des problèmes de concentration et une perte d’estime de soi. Une apnée du sommeil, des insomnies et un syndrome de jambe sans repos peuvent augmenter les troubles du sommeil en plus des sueurs nocturnes.

Étant donné qu’il y a des récepteurs d’œstrogènes dans différentes régions du cerveau qui régulent l’humeur, il n’est pas étonnant que cela ait un impact sur celle-ci. De plus, les œstrogènes ont des effets sur la sérotonine et la transmission de noradrénaline, qui jouent également un rôle sur l’humeur. On observe aussi plus de symptômes dépressifs chez les femmes lors de la périménopause et de la ménopause. La dégradation de la qualité de vie par les symptômes vasomoteurs pourrait aussi être une cause de cette augmentation du risque de dépression.

4. Des effets sur la santé à plus long terme

Au-delà de ces symptômes, la ménopause peut aussi augmenter les risques pour la santé sur plusieurs paramètres, en particulier deux : la santé cardiovasculaire et la santé osseuse.

• Les risques cardiovasculaires [10,11]

La ménopause est une période pendant laquelle les changements métaboliques (prise de poids, hypertension, etc.) et hormonaux augmentent les risques cardiovasculaires. La distribution de la masse grasse change vers le modèle masculin, passant d’une concentration au niveau des fesses et des cuisses vers le haut du corps, avec une localisation plus viscérale. L’oxydation des graisses et le métabolisme de base diminuent. On observe également une corrélation entre la ménopause, une tension artérielle plus élevée et une augmentation de la résistance à l’insuline, même s’il est difficile de distinguer les causes entre les changements hormonaux, le vieillissement et la prise de poids. Les lipides sanguins évoluent aussi, avec une augmentation du cholestérol total, du LDL-C et des triglycérides. En résumé, la ménopause favorise les facteurs de risque cardiovasculaires.

• Les risques pour la santé osseuse [12]

Les œstrogènes jouent un rôle important dans le remodelage osseux, en ralentissant la dégradation du tissu osseux et en favorisant la formation de nouveau tissu. La chute du taux d’œstrogènes lors de la ménopause accélère la perte osseuse lors de cette période, avant un ralentissement de ce phénomène après la ménopause. En moyenne, les femmes perdent 10% de leur masse osseuse lors des cinq premières années après la ménopause. Cette baisse de la densité minérale osseuse favorise l’ostéoporose et les risques de fractures.

5. Quelles sont les solutions en cas de ménopause ?

Les solutions vont varier pour chaque personne, selon l’intensité des différents symptômes et les facteurs de risque de chaque individu. La solution de première intention est bien évidemment d’améliorer l’hygiène de vie en adoptant un mode de vie sain afin de diminuer les risques sur la santé cardiovasculaire, la santé osseuse et la prise de poids :

• Une alimentation équilibrée de type méditerranéenne [13]
• L’arrêt du tabac [14]
• Une consommation très modérée d’alcool [15]
• Une activité physique régulière, notamment du renforcement musculaire pour favoriser la santé osseuse [16]

Pour les inconforts génitaux de type sécheresse vaginale, des options non-hormonales telles que des hydratants vaginaux et des lubrifiants peuvent être conseillées. Si les manifestations sont plus intenses, une application locale d’œstrogènes peut aussi être prescrite. Pour les conséquences plus systémiques telles que les bouffées de chaleur, les sueurs nocturnes et les troubles de l’humeur, un traitement hormonal substitutif de la ménopause (THM) peut être proposé par le médecin traitant ou le gynécologue, si la balance bénéfice/risque est estimée positive.

Enfin, il existe des actifs d’origine naturelle qui peuvent améliorer certains symptômes de la ménopause et la qualité de vie globale, en particulier le fenugrec, le trèfle rouge et l’actée à grappes.

6. Le fenugrec contre les bouffées de chaleur et pour la libido

Le Trigonella foenum-graecum, plus connu sous le nom de fenugrec, est une herbe utilisée traditionnellement depuis longtemps en Inde et dans le Bassin Méditerranéen, en particulier pour améliorer la libido et la glycémie. Il contient plus de 100 composés phytochimiques, notamment des saponines furostanol et des saponines stéroïdes. Ces dernières sont d’un intérêt particulier pour leur effet potentiel sur les fonctions sexuelles grâce à un effet similaire aux œstrogènes, en se liant aux récepteurs d’estradiol et en favorisant l’expression des gènes dépendants de l’expression de l’estradiol. Le fenugrec a aussi montré sa capacité à améliorer les fonctions sexuelles chez les hommes dans de précédentes études. [17]

Un extrait breveté et standardisé à 50% de saponines, le Libifem®, a été spécifiquement étudié pour ses effets sur les signes de la ménopause tels que les bouffées de chaleur, les sueurs nocturnes et la baisse de libido. Une étude clinique en double aveugle a été réalisée chez 115 femmes ménopausées âgées de 40 à 65 ans et souffrant de bouffées de chaleur et de sueurs nocturnes. La prise de 600 mg par jour pendant 12 semaines de Libifem®, un extrait concentré à 33:1 et standardisé à 50% de saponines minimum, a permis une réduction significative des symptômes vasomoteurs ainsi qu’une amélioration des fonctions sexuelles, mesurée par le MENQOL (Menopause-specific Quality of Life), le questionnaire de référence pour l’auto-évaluation de cette condition. [18] Une autre étude a validé l’efficacité du Libifem® sur la libido, en testant une prise de 600 mg par jour pendant 8 semaines cette fois-ci chez 80 femmes menstruées (pré-ménopause). Les résultats ont montré une augmentation de l’estradiol, de la testostérone libre et de différents critères de la libido (activité sexuelle, désir, excitation, expérience, etc.). [19]

7. Le trèfle rouge : des isoflavones pour compenser la baisse d’œstrogènes

Le trèfle rouge est une plante vivace de la famille des Fabaceae (légumineuses), utilisée en médecine traditionnelle en Asie, en Europe et en Amérique du Nord depuis des siècles. Le trèfle rouge contient des molécules bioactives appelées isoflavones, qui possèdent des propriétés œstrogéniques (phytœstrogènes). 16 isoflavones différents ont été identifiés dans le trèfle rouge, le biochanin A et le formononétine étant les plus abondants, ces derniers étant ensuite convertis majoritairement en génistéine et daidzéine, des isoflavones que l’on trouve aussi dans le soja. Ces isoflavones peuvent se lier aux récepteurs d’œstrogènes dans le corps, en particulier les récepteurs ERβ, ce qui permet d’atténuer certains symptômes liés à la baisse de cette hormone. Les données précliniques suggèrent aussi que le trèfle rouge possède des propriétés antioxydantes, antimicrobiennes et hypoglycémiantes. [20,21]

Le trèfle rouge est donc une plante particulièrement étudiée pour ses effets sur les symptômes de la ménopause. Une méta-analyse de 2021 des études cliniques disponibles a conclu que la prise de trèfle rouge pendant 3 mois réduisait les bouffées de chaleur de près de moitié comparé à un placebo, en particulier chez les femmes post-ménopausées souffrant de 5 bouffées de chaleur ou plus par jour. [22]

A noter que la prise d’isoflavones peut interroger sur le risque des cancers hormonodépendants, en particulier le cancer du sein sensible aux œstrogènes. Chez des femmes considérées à haut risque de développer un cancer du sein, une supplémentation de trèfle rouge de 1 à 3 ans n’a entraîné aucun changement sur la densité mammaire, un marqueur corrélé au cancer du sein. Une méta-analyse de 2010 a également conclu que les isoflavones de soja et de trèfle rouge n’avaient aucun effet sur la densité mammaire chez les femmes ménopausées. [23,24]

Enfin, le trèfle rouge est reconnu pour ses bienfaits sur la solidité des os, qui découlent de ses propriétés œstrogéniques.

8. L’actée à grappes contre les symptômes vasomoteurs

L’actée à grappe est une plante courante des plaines d’Amérique du Nord, utilisée depuis longtemps par les populations indigènes. Ce sont ses rhizomes qui sont utilisés, ses principes actifs étant surtout des glycosides, ainsi que des flavonoïdes, de la dopargine (un dérivé de la dopamine) et quelques autres composés d’intérêt. La recherche s’est principalement focalisée sur ses effets sur la ménopause. Les études in vitro et in vivo n’ont pas montré d’effet oestrogénique évident, l’actée à grappes semble en fait agir en se liant aux récepteurs du système nerveux central responsables des fonctions comme la thermorégulation, l’humeur ou le sommeil. Ce mécanisme explique pourquoi l’actée à grappes n’influence pas les niveaux d’œstrogènes, la densité mammaire ou l’épaisseur de l’endomètre. [25,26]

Sept études cliniques ont été réalisées montrant une efficacité de l’actée à grappes pour réduire les symptômes vasomoteurs (bouffées de chaleur, sueurs nocturnes). [27-33] Une méta-analyse incluant des femmes de 40 à 60 ans en périménopause a conclu à une amélioration des symptômes de 26%. [34]

9. Les autres ingrédients naturels pour soulager les signes de la ménopause

D’autres ingrédients ont également montré leur intérêt pour réduire l’inconfort provoqué par les conséquences de la ménopause. Le maca, connu pour stimuler la libido chez les hommes comme chez les femmes, aurait potentiellement une action sur les hormones, notamment les oestrogènes. Le houblon est aussi reconnu pour maintenir une ménopause calme et confortable, en diminuant notamment les bouffées de chaleur. La sauge est un ingrédient souvent utilisé dans des formulations pour la ménopause, mais n’a pas démontré une efficacité claire dans la réduction des signes vasomoteurs.

10. Pourquoi choisir le complément alimentaire Ménopause Nutri&Co ?

Proposer un complément alimentaire ciblant les désagréments liés à la périménopause et la ménopause ne serait pas pertinent sans comprendre la physiologie des changements hormonaux qui interviennent durant cette phase de la vie des femmes. Pour mettre au point notre formule, nous avons donc sélectionné des ingrédients ciblant les différents mécanismes responsables des symptômes de la ménopause :

• Le Libifem®, un extrait de fenugrec breveté et standardisé à 50% de saponines, aux effets similaires aux œstrogènes. Le Libifem® a démontré cliniquement sa capacité à réduire les symptômes vasomoteurs ainsi qu’à améliorer les fonctions sexuelles et la libido.
• Du trèfle rouge, riche en isoflavones qui compensent la baisse d’œstrogènes, atténuant ainsi les bouffées de chaleur
• De l’actée à grappes qui agit directement sur le système nerveux central pour réduire les bouffées de chaleur et sueurs nocturnes

Notre formule Ménopause propose donc une action complète pour vivre plus sereinement cette période de la vie grâce à des actifs naturels ciblant les principaux désagréments.

Références

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