Ce qu'il faut retenir :
- Le sommeil et le système immunitaire sont intimement liés et sont en communication permanente via le cerveau.
- Un sommeil diminué ou perturbé a un impact négatif direct sur la capacité de notre immunité à faire face aux infections.
- Retrouver un sommeil de qualité doit donc être une priorité pour le bon fonctionnement de notre immunité, grâce à une meilleure hygiène de vie et à certains actifs de la Nutra.
Beaucoup de méthodes et de produits vous promettent de “booster” votre immunité. Au-delà du fait que le terme de “booster” est un faux-ami quand on parle du système immunitaire – l’objectif étant que ce dernier fonctionne plutôt de manière optimale –, il y a un facteur dont on parle trop peu et qui est pourtant d’une importance fondamentale pour avoir une immunité au top : le sommeil ! Petit tour d’horizon de ce que nous apprend la recherche scientifique sur le sujet.
Un lien étroit entre cerveau et immunité
Le cerveau et le système immunitaire sont en communication permanente, et une perturbation de l’un va influer sur l’autre. Rien de plus logique quand on sait que le sommeil est avant tout contrôlé par le système nerveux central, c’est-à-dire le cerveau et la moelle épinière. Ce dernier envoie aussi des signaux qui régule le bon fonctionnement de l’immunité. Des troubles du sommeil vont nécessairement avoir des conséquences sur le bon équilibre de notre immunité. Des études sur modèle animal ont par exemple montré que la restriction de sommeil paradoxal (celui pendant lequel on rêve) pouvait augmenter la production de molécules pro-inflammatoires.
Cette communication est à double sens puisque le système nerveux central est aussi capable de détecter l’activation du système immunitaire dans n’importe quelle zone de notre organisme via la stimulation de fibres nerveuses sur le lieu de l’infection, ou via les messagers inflammatoires qui vont voyager du lieu de l’infection jusqu’au cerveau. Messagers inflammatoires qui peuvent augmenter notre envie de dormir et notre temps de sommeil pour obliger notre corps à se mettre en mode « récupération » et laisser le système immunitaire faire son travail. C’est la raison pour laquelle on ressent souvent une forte envie de dormir lorsqu’on est malade. [1-3]
Sommeil déréglé, immunité perturbée
Quels sont les effets d’un dérèglement de nos rythmes biologiques sur notre santé ? Pour répondre à cette question, il existe chaque année une expérience gigantesque, suivie par plus d’un milliard de personnes dans le monde : c’est le changement d’heure ! En effet, lorsque l’on perd une heure de sommeil chaque printemps pour passer à l’heure d’été, on observe une hausse des accidents cardiaques et des accidents de voiture les jours suivants, et même une hausse de marqueurs inflammatoires. Notre horloge interne est à ce point sensible qu’une simple heure de décalage suffit pour avoir des impacts très concrets ! [4]
Sur le sujet plus précis de l’immunité, un très bon exemple est celui des travailleurs de nuit ou décalés. On observe en effet que ces derniers ont un système immunitaire plus fragile, un risque plus élevé de maladie inflammatoire de l’intestin, de développer des infections bactériennes et de divers problèmes liés au système immunitaire. [5] Des travaux ont également testé cet effet sur des animaux, dans lesquels on observe qu’un décalage dans les cycles jour-nuit entraîne un affaiblissement du système immunitaire et une hausse de la mortalité par infection. [6]
Une dette de sommeil qui se paie cher
L’impact sur notre capacité à nous défendre face aux infections est encore plus important en cas de diminution du temps de sommeil. Pour l’illustrer, une étude a été réalisée par des chercheurs brésiliens sur des souris, qui ont été contaminées par la malaria (le paludisme), une maladie causée par un parasite. Les chercheurs ont privé de sommeil pendant 72h un groupe et laissé un autre groupe dormir normalement. À la fin de ces 3 jours, ils ont infecté toutes les souris avec le parasite, et ont ensuite observé leur taux de survie. L’effet a été assez radical : 18 jours après l’infection, toutes les souris qui avaient été privées de sommeil étaient mortes, alors que 90% de celles ayant gardé un sommeil normal avaient survécu ! [7]
Avoir une importante « dette de sommeil » au moment où l’on croise une infection entraîne une moins bonne performance de notre système immunitaire, qui va la neutraliser moins efficacement. Les premiers jours suite à l’infection, le virus ou le parasite va pouvoir se multiplier beaucoup plus facilement. Et la capacité de l’infection à se propager plus ou moins vite les tout premiers jours est évidemment déterminante pour le taux de survie final.
Un allié précieux de la prévention
Le sommeil est fondamental face aux infections pour notre système immunitaire inné, mais également pour la prévention et pour notre système immunitaire acquis, en particulier en cas de vaccination. C’est ce qu’a montré une étude de 2002 à propos des effets du manque de sommeil sur l’efficacité du vaccin contre la grippe saisonnière. Des hommes jeunes en bonne santé ont été divisés en 2 groupes. Le premier a dormi normalement pendant les 2 semaines de l’expérience, et le deuxième a dormi seulement 4h par nuit la semaine précédant leur vaccination, puis a pu dormir beaucoup plus la semaine suivante pour compenser ce manque de sommeil.
Malgré ces nuits plus longues post-vaccination, les hommes du deuxième groupe ont produit 50% d’anticorps en moins que ceux ayant gardé leur temps de sommeil normal pendant toute la durée de l’étude. Le déficit d’anticorps n’a pas été rattrapé, ce qui montre encore une fois la nécessité de ne pas être en carence de sommeil au moment d’être exposé soit à une infection, soit à un vaccin dans ce cas précis. [8]
La Nutra pour un sommeil de qualité
Même s’il n’y aura jamais de garantie quand on parle d’immunité, avoir un sommeil de qualité avec des nuits de 7h à 8h30 en moyenne est indispensable pour le bon fonctionnement de celle-ci. Mais face aux contraintes de notre environnement moderne, il n’est pas toujours évident de trouver les bras de Morphée.
Heureusement, la Nutra est là pour vous donner un vrai coup de pouce. On pense évidemment à la mélatonine pour s’endormir plus facilement, mais d’autres actifs ont fait leurs preuves pour améliorer la qualité du sommeil dans sa globalité, du coucher au réveil, comme le safran, le GABA ou la menthe verte. Des actifs que vous trouverez justement dans notre formule Sommeil. De quoi retrouver des nuits réparatrices !
Références
- Besedovsky L, Lange T, Born J. Sleep and immune function. Pflugers Arch. 2012;463(1):121-137. doi:10.1007/s00424-011-1044-0
- Besedovsky L, Lange T, Haack M. The Sleep-Immune Crosstalk in Health and Disease. Physiol Rev. 2019;99(3):1325-1380. doi:10.1152/physrev.00010.2018
- Irwin MR. Sleep and inflammation: partners in sickness and in health. Nat Rev Immunol. 2019;19(11):702-715. doi:10.1038/s41577-019-0190-z
- Rishi MA, Ahmed O, Barrantes Perez JH, et al. Daylight saving time: an American Academy of Sleep Medicine position statement. J Clin Sleep Med. 2020;16(10):1781-1784. doi:10.5664/jcsm.8780
- Kecklund G, Axelsson J. Health consequences of shift work and insufficient sleep. BMJ. 2016;355:i5210. Published 2016 Nov 1. doi:10.1136/bmj.i5210
- Labrecque N, Cermakian N. Circadian Clocks in the Immune System. J Biol Rhythms. 2015;30(4):277-290. doi:10.1177/0748730415577723
- Lungato L, Gazarini ML, Paredes-Gamero EJ, Tufik S, D'Almeida V. Paradoxical sleep deprivation impairs mouse survival after infection with malaria parasites. Malar J. 2015;14:183. Published 2015 Apr 28. doi:10.1186/s12936-015-0690-7
- Prather AA, Pressman SD, Miller GE, Cohen S. Temporal Links Between Self-Reported Sleep and Antibody Responses to the Influenza Vaccine. Int J Behav Med. 2021;28(1):151-158. doi:10.1007/s12529-020-09879-4