Digestion

Syndrome du côlon irritable : quelle solution dans l’alimentation ?

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Ce qu'il faut retenir :

  • Le syndrome du côlon irritable nécessite une prise en charge nutritionnelle. 
  • Une alimentation pauvre en FODMAP est une stratégie-clé pour limiter ses désagréments.  
  • Et veiller à conserver un apport en fibres avec des sources adaptées s’avère essentiel.

Vous êtes plutôt “troubles digestifs occasionnels” ou quotidiens ? Peut-être êtes-vous sujet au syndrome mal connu mais qui prend de l’ampleur : le syndrome du côlon (ou de l’intestin) irritable (SII) ! Difficile à diagnostiquer, il implique inévitablement d’adapter son alimentation. Et quand on ne sait pas par où commencer, on tente parfois en désespoir de cause tout et n’importe quoi. Mais pour mieux vivre avec ce SII, il est indispensable de comprendre ce syndrome, ses mécanismes et ses manifestations. On fait le point.

C’est quoi au juste le syndrome de l’intestin irritable ? 

Le SII toucherait environ 5% de la population française et impacterait majoritairement les femmes, 3 fois plus que les hommes (1). Ses symptômes fréquents ? Des douleurs dans le ventre, des ballonnements, des modifications de la consistance et de la fréquence des selles et même, des nausées (2). Ses causes ? Multiples, elles varient d’une personne à l’autre (3,4) :

  • ultra sensibilité des nerfs de l’axe intestin-cerveau,
  • troubles de la motricité intestinale
  • inflammation, 
  • modification de la perméabilité intestinale,
  • dérèglement du microbiote, 
  • certains facteurs émotionnels comme le stress ou l’anxiété
  • mauvaise alimentation.

L’origine multifactorielle et la symptomatologie assez généraliste rendent sa caractérisation médicale relativement compliquée (et parfois subjective). Aujourd’hui, elle se fait sur la base de plusieurs observations cliniques définies dans des critères appelés “Critères de Rome IV”. Imaginez une « check list » à cocher, et la confirmation se fait selon le “score” obtenu.

Le rôle central de l’alimentation 

L’adaptation de son alimentation est la première mesure à prendre pour la gestion d’un SII (5). Un régime d’exclusion sonne rapidement comme une évidence pour les personnes touchées. Sans un diagnostic avéré, le régime le plus mis en place est celui sans gluten. Mais c’est malheureusement se tromper : le SII n’est pas la maladie coeliaque (intolérance au gluten), même si certains symptômes sont identiques. Dans le cas d’un SII, on sait surtout aujourd’hui que la principale adaptation doit être faite au niveau des fibres.

Les fibres et leurs FODMAP

Les fibres ne sont pas des glucides comme les autres. Non digestibles et non caloriques, elles sont connues pour leur caractère impétueux pour les intestins mais lorsqu’elles sont dites solubles, elles sont pourtant essentielles à la bonne santé de notre microbiote intestinal. Le seule problème, c’est quand les fibres contiennent trop de FODMAP (“Fermentable Oligo, Di, Monosaccharides And Polyols”) des types de glucides (ou sucres) ayant la (désagréable) caractéristique d’être rapidement fermentés par notre flore intestinale (c’est-à-dire mangées par nos bactéries). Les personnes atteintes de SII en connaissent bien les conséquences puisque leur intestin est particulièrement sensible à ces FODMAP : gaz, ballonnements, douleurs abdominales, problèmes de transit (6)…

Qui sont ces FODMAP, concrètement ?

Derrière l’acronyme FODMAP se cachent des glucides à chaîne courte qui comprennent le fructose, le lactose, les alcools de sucre (sorbitol, maltitol, mannitol, xylitol et isomalt), les fructanes et les galactanes (7, 8). A l’échelle des aliments, on les retrouve dans les céréales (blé, seigle…), les légumes (choux, oignon, poireau...) et les fruits (pastèque, prune, pomme...), les légumineuses (haricots rouges, lentilles...) et surtout... beaucoup d’aliments transformés. A première vue, il y en a un peu partout mais, pas de panique, dompter les FODMAP, c’est à la fois une question de quantité, de stratégie d’introduction et d’alternatives !

Fibres et régime pauvre en FODMAP

Dans les années 2000, en Australie, les équipes de l'université de Monash ont mis en place un régime qui allait révolutionner le quotidien des personnes atteintes du SII et qui a fait ses preuves : le régime low-FODMAP (faible en FODMAP) (9). Sa spécificité ? Éviter temporairement les aliments riches en FODMAP, puis les réintroduire progressivement. En complément de ce régime, l’Université Monash a mis au point un label, aujourd’hui mondialement reconnu, qui permet de certifier des aliments “low-FODMAP” (pauvres en FODMAP). De quoi orienter donc les personnes atteintes de SII dans leurs choix alimentaires avec des aliments adaptés. Si le régime low-FODMAP est le meilleur allié en cas de SII, il met, en revanche, à mal notre apport en fibres, car nous l’avons vu, celles-ci contiennent souvent des teneurs élevées en FODMAP. Mais si on considère qu’une perturbation du microbiote peut être à l’origine du SII, se priver de toutes les fibres revient à alimenter un cercle vicieux car on sait qu’une flore intestinale en bonne santé a besoin de fibres…

Chez Nutri&Co, nous voulions apporter une solution aux intestins sensibles qui leur permette de booster leurs apports en fibres pour prendre soin de leur microbiote ! Des fibres pour tous, bien tolérées, et sans désagréments en cas de SII. Pour cela, nous avons conçu Les Fibres Bio, une formule certifiée pauvre en FODMAP par l’université australienne de Monash. Pour les consommer facilement chaque jour et augmenter vos apports, nos fibres se présentent sous la forme d’une poudre soluble (guar et acacia) et s’intègre à toutes vos recettes. De quoi garder une alimentation variée et plaisir, et de quoi répondre OUI à la question “votre côlon, ça va ?”.

Références

(1) SNFGE: Syndrome de l’intestin irritable. Url : https://www.snfge.org/content/syndrome-de-lintestin-irritable
(2) Staudacher HM, Whelan K. The low FODMAP diet: recent advances in understanding its mechanisms and efficacy in IBS. Gut. 2017 Aug;66(8):1517-1527. doi: 10.1136/gutjnl-2017-313750. Epub 2017 Jun 7. PMID: 28592442.
(3) Raskov H, Burcharth J, Pommergaard HC, and al. Irritable bowel syndrome, the microbiota and the gut-brain axis. Gut Microbes. 2016 Sep 2;7(5):365-83. doi: 10.1080/19490976.2016.1218585. Epub 2016 Jul 29. PMID: 27472486; PMCID: PMC5046167.
(4) Enck P, Aziz Q, Barbara G,and al. Irritable bowel syndrome. Nat Rev Dis Primers. 2016 Mar 24;2:16014. doi: 10.1038/nrdp.2016.14. PMID: 27159638; PMCID: PMC5001845.
(5) Cozma-Petruţ A, Loghin F, Miere D, Dumitraşcu DL. Diet in irritable bowel syndrome: What to recommend, not what to forbid to patients! World J Gastroenterol. 2017 Jun 7;23(21):3771-3783. doi: 10.3748/wjg.v23.i21.3771. PMID: 28638217; PMCID: PMC5467063.
(6) Bellini M, Tonarelli S, Nagy AG, and al. Low FODMAP Diet: Evidence, Doubts, and Hopes. Nutrients. 2020 Jan 4;12(1):148. doi: 10.3390/nu12010148. PMID: 31947991; PMCID: PMC7019579.
(7) El-Salhy M. Irritable bowel syndrome: diagnosis and pathogenesis. World J Gastroenterol. 2012;18(37):5151-5163. doi:10.3748/wjg.v18.i37.5151
(8) El-Salhy M, Gundersen D. Diet in irritable bowel syndrome. Nutr J. 2015 Apr 14;14:36. doi: 10.1186/s12937-015-0022-3. PMID: 25880820; PMCID: PMC4436161.
(9) Camilleri M. Management Options for Irritable Bowel Syndrome. Mayo Clin Proc. 2018 Dec;93(12):1858-1872. doi: 10.1016/j.mayocp.2018.04.032. PMID: 30522596; PMCID: PMC6314474.

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