Ce qu'il faut retenir :
- En hiver, l’air froid et sec et les chauffages excessifs réduisent notre immunité.
- Notre consommation de fruits et légumes a tendance à baisser, engendrant un manque d'apport en micronutriments nécessaires à une bonne immunité.
- Des nutraceutiques comme un bon multivitamines, de la vitamine D ainsi que des formules plus spécifiques comme la gelée royale et les probiotiques peuvent aider à soutenir vos défenses immunitaires.
“Couvre-toi, tu vas attraper froid !”, “Ce n’est pas le moment de faire l’andouille, il y a plein de microbes qui trainent”. Gastro, rhino, grippe… Autant de réjouissances qui font notre hiver. Alors, on « fait l’oignon » avec des couches de vêtements, on se lave les mains, on respecte les gestes barrière, et on s’arrose de gel hydroalcoolique, tout cela dans l’espoir d’éviter l’infection. Rien à faire : en hiver le nombre d’infections atteint des sommets (1). Pourquoi au juste ? Pourquoi les microbes viennent-ils nous titiller particulièrement en hiver et nous laissent tranquilles l’été ? Tentons d’expliquer la tradition hivernale du “nez qui coule”.
Le système immunitaire : notre bouclier contre les agressions
On appelle “'immunité” l’ensemble des mécanismes que possède et met en place l’organisme pour se défendre. Et dès que nous sommes en contact avec un agent dit pathogène (ou infectieux), la machine entre en action !
Différentes barrières physiques comme la peau et les muqueuses nous permettent, en premier lieu, d’être naturellement protégés de possibles intrusions pathogènes (ou infectieuses). En somme, ces premières lignes de défense tentent d’empêcher l’entrée des intrus dans notre organisme. Mais en cas de franchissement de ces barrières, l’organisme met en place deux types de réponses successives (2, 3) :
- La réponse immunitaire innée : dans cette première réaction de défense rapide, les cellules immunitaires reconnaissent immédiatement l’agent extérieur et l'attaquent pour l'éliminer.
- La réponse immunitaire adaptative : plus lente, cette réponse est surtout plus sophistiquée puisque spécifique à l’intrus. Pour cela, elle nécessite l’intervention de cellules immunitaires appelées “lymphocytes” ayant déjà rencontré l’agent pathogène et qui sont, en quelque sorte, entraînées à le reconnaître et le détruire.
Ces deux types de réponses font intervenir plusieurs mécanismes physiologiques impliquant différentes cellules et protéines dont vous avez peut-être entendu parler, comme les anticorps, les interférons, les lymphocytes T et B, les macrophages...
Le légendaire coup de froid
Il y a des légendes qui ont la dent dure. Parmi elles, celle du coup de froid, qui comme le Père Noël, n’existe pas. Nous n'attrapons pas réellement froid lorsque l’on sort d’une séance de sport les cheveux mouillés ou quand on marche pieds nus sur un sol froid. On vous le dit : le froid n’est pas un vecteur de transmission des virus en soi. Dans nos régions, en hiver, l’air est plutôt sec (4). Et quand nous le respirons, il a tendance à assécher et altérer la muqueuse nasale, une des barrières de l’organisme (5). Il crée donc une première brèche dans notre système de défense, permettant aux virus de pénétrer plus facilement dans l’organisme (4).
Mais figurez-vous que l’air hivernal abaisse aussi la garde de notre système immunitaire. Une faible température ambiante freine par exemple la production d’interférons capables d’empêcher le développement du virus (6, 7). Finalement, sans transmettre directement de virus, l’air froid est, en revanche, responsable de l’affaiblissement de notre immunité. Moins résistants, on est plus facilement infectés, et on favorise la prolifération des microbes qui peuvent aller infecter d’autres personnes “affaiblies” par le froid… Vous connaissez la chanson…
Pour ceux qui préfèrent la chaleur de l’intérieur, ce n’est guère mieux. Le chauffage favorise un air sec qui convient plutôt bien aux virus, et nous incite moins à aérer, créant un environnement propice à la circulation des microbes…
Les habitudes de l’hiver
Un autre facteur, et non des moindres, impacte notre immunité. Il s’agit de notre alimentation ! Oui parce qu’en hiver, nous sommes surtout attirés par des plats bien réconfortants, chauds et riches (raclette party !) plutôt que par des fruits et légumes. Et moins de fruits et légumes, c’est moins de micronutriments d’intérêt (vitamines, minéraux et compagnie) nécessaires à nos défenses (8).
A cela s’ajoute une diminution de notre exposition à la lumière, journées plus courtes oblige. Et ce manque d’ensoleillement (même dans le sud !) n’arrange pas notre production de vitamine D qui joue pourtant un rôle majeur dans la réponse immunitaire, et dont une déficience impacte l’ensemble de nos défenses (9). Encore une fois, notre alimentation est centrale : pour aider notre organisme à se défendre efficacement en cas d’infection, il faut éviter de se mettre en situation de déficit d’apports en micronutriments.
Les astuces d’un hiver plus serein
Avant tout, veillez à maintenir chez vous un environnement sain et tempéré : inutile de chauffer votre intérieur à outrance, et aérez, quitte à vous habiller un peu chaudement.
Aussi, veillez à maintenir des apports optimaux en micronutriments. Et si vous avez vraiment envie de bénéficier des traditions de saison, la Nutra peut vous sauver ! Optez avant tout pour un bon Multivitamines avec tous les micronutriments essentiels et une bonne Vitamine D à l’assimilation optimisée.
Les plus convaincus pourront aussi aller chercher des solutions complémentaires qui ont fait leurs preuves sur l’immunité comme la gelée royale ou les probiotiques.
Et puis surtout : “COUVREZ-MOI CE COU AVANT DE SORTIR” !
Références
1) Price, R.H.M., Graham, C. & Ramalingam, S. Association between viral seasonality and meteorological factors. Sci Rep 9, 929 (2019). https://doi.org/10.1038/s41598-018-37481-y
2) Yatim KM, Lakkis FG. A brief journey through the immune system. Clin J Am Soc Nephrol. 2015 Jul 7;10(7):1274-81. doi: 10.2215/CJN.10031014. Epub 2015 Apr 6. PMID: 25845377; PMCID: PMC4491295.
3) Nicholson LB. The immune system. Essays Biochem. 2016 Oct 31;60(3):275-301. doi: 10.1042/EBC20160017. PMID: 27784777; PMCID: PMC5091071.
4) Jeffrey Shaman, Virginia E. Pitzer, Cécile Viboud, and al. Absolute Humidity and the Seasonal Onset of Influenza in the Continental United States. PLOS Biology. February 23, 2010. doi : 10.1371/journal.pbio.1000316
5) Anice C Lowen, Samira Mubareka, John Steel, and al. Influenza Virus Transmission Is Dependent on Relative Humidity and Temperature. Plos Pathogens. October 19, 2007. doi : 10.1371/journal.ppat.0030151
6) Ellen F. Foxman, James A. Storer, Megan E. Fitzgerald. and al Temperature-dependent innate defense against the common cold virus limits viral replication at warm temperature in mouse airway cells. Proceedings of the National Academy of Sciences Jan 2015, 112 (3) 827-832; DOI: 10.1073/pnas.1411030112
7) Eriko Kudo, Eric Song, Laura J. Yockey, Tasfia Rakib, and al .Low ambient humidity impairs barrier function and innate resistance against influenza infection. Proceedings of the National Academy of Sciences May 2019, 116 (22) 10905-10910; DOI: 10.1073/pnas.1902840116
8) Ian A Myles. Fast food fever: reviewing the impacts of the Western diet on immunity. Myles Nutrition Journal 2014, 13:61
9) Siddiqui M et al., Immune Modulatory Effects of Vitamin D on Viral Infections, Nutrients., 2020. 12 (9), 2879 ; https://doi.org/10.3390/nu12092879