La relation entre l’iode et la thyroïde

La thyroïde est un petit organe situé à la base de notre coup. Il s’agit, ni plus ni moins, du chef d’orchestre de notre corps, bien plus que notre cerveau ou notre cœur.

En effet, la thyroïde est à l’origine de la gestion des hormones qui stimulent notre métabolisme et règle, avec une précision quasi parfaite, le fonctionnement de notre cœur, de notre foie, de nos muscles ou même de nos os. Vous l’aurez compris : difficile de se passer de notre thyroïde. Et pour cause, elle est impliquée dans le bon fonctionnement de notre organisme tout entier. Raison de plus pour en prendre soin.

Or, la thyroïde est un organe particulièrement sensible, et parfois même capricieux. À tel point que l’hypothyroïdie touche 2 à 3% de la population française. Il existe cependant des solutions pour préserver le bon fonctionnement de sa thyroïde, et notamment la consommation d’un oligo-élément bien particulier : l’iode. Nous faisons le point.

L’iode, c’est quoi exactement ?

L’iode est un minéral que l’on retrouve dans la croûte terrestre. Il s’agit de l’élément chimique numéro 53 du tableau périodique des éléments.

Ce minéral fait partie des oligo-éléments à risque de carence démontré. Cela signifie qu’une carence, chez l’être humain, peut être à l’origine de nombreux troubles et autres pathologies sévère. De la même manière, une consommation excessive d’iode peut être source de divers problèmes médicaux.

Chez l’être humain, le principal rôle que possède l’iode est de réguler le métabolisme cellulaire. Il est nécessaire à la production des hormones thyroïdiennes et contribue fortement à la croissance de l’enfant et au métabolisme énergétique.

L’apport quotidien recommandé en iode varie de 100 à 200 microgrammes en fonction du profil de l’individu.

Iode et thyroïde : quelle relation ?

Dans certains films ou séries catastrophes, on voit souvent les protagonistes prendre des comprimés d’iode à l’occasion d’une explosion ou d’une contamination nucléaire, et ce, pour protéger leur thyroïde. L’objectif ? Saturer sa thyroïde d’iode pour éviter que de l’iode radioactif (et notamment l’iode 131) vienne s’y fixer et entraîne des lésions létales à cet organe.

Ces images sont loin d’être purement fictives et les films et séries traitant de ces thèmes s’inspirent d’un phénomène bien réel. En effet, l’iode est le principal substrat des hormones thyroïdiennes. Cet oligo-élément est alors le principal constituant de la structure de la glande et est à la base de son fonctionnement. En d’autres termes, sans iode, la thyroïde ne peut fonctionner.

À cela s’ajoute le fait que l’iode possède des propriétés indispensables à la synthèse hormonale. Il est en effet directement impliqué dans la régulation des hormones au sein même de notre organisme. À ce titre, il est directement impliqué, conjointement à la thyroïde, au bon fonctionnement de notre organisme et au bon fonctionnement de la thyroïde elle-même. En d’autres termes, l’iode est le principal « carburant » de la thyroïde.

De l’importance de surveiller sa consommation d’iode

L’iode est directement impliqué dans le fonctionnement de nos hormones, mais aussi de notre thyroïde, sur qui repose le fonctionnement de la très grande majorité de nos organes. Surveiller sa consommation et ses apports en iode est alors indispensable pour reste en bonne santé. Il s’agit d’en consommer juste assez pour éviter toute carence. À l’inverse, une surconsommation peut s’accompagner de troubles médicaux sérieux.

La carence en iode se traduit, chez la personne adulte, peut se traduire par des troubles du système nerveux et par une hypothyroïdie sévère (la thyroïde ne disposant plus de suffisamment de « carburant » pour fonctionner). Chez l’enfant, une carence en iode s’accompagne de retard cognitif très important, qu’on qualifiait autrefois de « crétinisme ». Une carence d’iode chez la femme enceinte peut également être à l’origine d’anomalie mentale chez le futur nourrisson.

Un apport excessif en iode s’accompagne également de plusieurs conséquences. Le plus souvent, on observe une hyperthyroïdie. Plus rarement, une hypothyroïdie peut être constatée, notamment si la thyroïde cesse de fonctionner.

Heureusement, la carence et la surconsommation d’iode s’accompagnent de plusieurs symptômes qui permettent de rectifier le tir. Une prise de poids inexpliqué, un état de fatigue général, la dépression, la chute de cheveux ou encore l’apparition d’un goitre (augmentation de la taille de la glande thyroïde) sont autant de signes d’un dysfonctionnement de la thyroïde et d’une potentielle carence ou surconsommation d’iode.

L’iode dans l’alimentation

Pour de très nombreuses personnes, l’iode rime automatiquement avec mer. Et ils n’ont pas tout à fait tort. En effet, le sel marin et les produits de la mer sont aujourd’hui de formidables sources d’iode pour l’être humain.

Sans surprise, le sel marin est l’un des produits dont la teneur en iode est la plus élevée (attention, les sels non marins ne possèdent que très peu d’iode). On y retrouve environ 20 microgrammes d’iode par gramme de sel.

Tout produit de la mer, tel que le poisson, les fruits de mer, les crustacés et même les produits transformés (l’huile de foie de morue par exemple) est riche en iode.

Il en va de même pour les algues, telles que l’algue fucus, la spiruline, l’algue nori ou l’algue kombu. C’est d’ailleurs cette dernière qui remporte la palme d’or de l’aliment le plus riche en iode : 100 grammes de cette algue sont source d’environ 230 000 microgrammes d’iode.

On en retrouve également dans le fromage du fait même de sa salaison à l’aide de sel marin.

Fait intéressant : les produits marins étant les principales sources d’iode, l’expression « crétin des alpes » viendrait des carences en iode des personnes vivant en montagne et n’ayant pas accès facilement aux produits de la mer.

Les compléments alimentaires à base d’iode

De manière générale, et hors grossesse, les besoins en iode sont le plus souvent remplis par une alimentation normale et équilibrée. Cependant, certains régimes ou certaines affections peuvent justifier une supplémentation en iode. C’est notamment le cas des populations éloignées de la mer.

 

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Il conviendra cependant de demander conseil à un médecin pour éviter tout surdosage et toute influence négative sur sa thyroïde. Le plus souvent, l’iode se trouve sous la forme de comprimés à prendre au cours d’un repas.

 




Rédigé par l'équipe Nutri&Co

Notre équipe scientifique est composée de Diététicienne et Docteure en Sciences de la Nutrition, Ingénieur en Nutrition et Science des Aliments, Naturopathe.




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