Myo-Inositol

La capacité de synthèse endogène de l’inositol n'exclut pas l'intérêt d'un apport exogène, notamment par la supplémentation. Dans certaines conditions physiologiques ou pathologiques, la production interne ou l'utilisation cellulaire de l'inositol peut s'avérer insuffisante ou altérée. La supplémentation peut ainsi être envisagée pour corriger des déséquilibres spécifiques au niveau des voies de signalisation cellulaire.

Il faut noter que la réglementation européenne n’a pas validé à ce jour de bienfaits santé officiels pour l’inositol. 

• La vitamine B6 contribue à réguler l’activité hormonale. 
• La vitamine B6 contribue  au métabolisme énergétique normal.
• La vitamine B6 contribue au fonctionnement normal du système immunitaire et du système nerveux.

L'inositol est une forme de sucre que l'organisme produit naturellement et qui se trouve également en quantité limitée dans l’alimentation. C’est un polyol appartenant à la famille des pseudo-vitamines B. Bien que dénommé dans le passé vitamine B7 en France (ou vitamine B8 dans d’autres pays), l'inositol n'est en réalité pas considéré comme une vitamine, car le corps humain est capable de le synthétiser à partir du glucose. Les reins en particulier en produisent environ 2 g par jour. [1-3]

L'inositol existe sous neuf formes isomères distinctes. Parmi celles-ci, le myo-inositol est la forme la plus abondante dans le corps humain et la plus significative sur le plan biologique. Le D-chiro-inositol est une autre forme importante, notamment pour les mécanismes de signalisation de l'insuline. Les autres formes sont présentes en quantité minime par rapport au myo-inositol. 

La distinction entre ces différentes formes est fondamentale, car leurs rôles et leur efficacité, notamment en supplémentation, peuvent varier considérablement. L'organisme maintient des équilibres spécifiques entre elles, et une perturbation de cet équilibre pourrait être source de pathologies. [1-6]

L'inositol est présent naturellement dans une variété d'aliments. Un régime alimentaire occidental “typique”  apporte environ 1 gramme d'inositol par jour. Les principales sources alimentaires d'inositol sont : [7-9]

Il est important de noter que la biodisponibilité de l'inositol peut varier selon sa forme dans l'aliment. L'inositol présent sous forme de phospholipides, comme dans certaines lécithines d'origine végétale, est généralement bien absorbé et relativement biodisponible. En revanche, l'inositol sous forme d'acide phytique (ou IP6), qui est la forme de stockage principale dans le son des céréales et les graines, est moins biodisponible, car l’homme, contrairement aux ruminants, ne possède pas l'enzyme phytase nécessaire pour le digérer. La teneur totale en inositol d'un aliment ne correspond donc pas forcément à la quantité réellement absorbée au final par l'organisme. Les fruits et légumes, où l'inositol est plus susceptible d'être sous forme libre ou liée à des phospholipides, semblent donc représenter la meilleure source d’inositol biodisponible.

Bien qu'une alimentation riche en inositol soit bénéfique pour la santé générale, il est important de souligner l’écart entre les apports alimentaires moyens et les doses cliniquement efficaces dans le cadre de certaines pathologies. Même les aliments les plus riches devraient être consommés dans des proportions irréalistes pour atteindre les doses de plusieurs grammes utilisées dans les études. Par conséquent, la supplémentation devient souvent une nécessité pour atteindre les niveaux d'inositol qui se sont avérés efficaces pour des conditions spécifiques.

Les fonctions de l'inositol sont diverses : [1-6]

• Un constituant essentiel des membranes cellulaires

L’inositol confère une structure aux cellules, en particulier en rentrant dans la constitution des membranes cellulaires. Le myo-inositol sert de base structurelle aux lipides qui forment aussi ces membranes.

• Un rôle de précurseur de nombreux messagers cellulaires  

Le myo-inositol est le précurseur de nombreux messagers secondaires, les phosphates d'inositol. Ces messagers sont impliqués dans une multitude de processus cellulaires, notamment le signal de l'insuline, la formation du cytoplasme des cellules, le guidage des axones neuronaux ou encore le métabolisme des lipides.

• Effet sur l'insuline 

L'inositol module l'action de l'insuline, une hormone clé dans le contrôle de la glycémie.

• Effet sur les neurotransmetteurs

Il influence l'activité de messagers chimiques cérébraux tels que la sérotonine et la dopamine. La concentration la plus élevée d'inositol se trouve dans le cerveau, où il facilite la liaison d'autres neurotransmetteurs et de certaines hormones stéroïdes à leurs récepteurs respectifs.

• Autres rôles

L'inositol est également impliqué dans le métabolisme des glucides et des lipides, la synthèse des hormones thyroïdiennes, et, en association avec l'acide folique, dans la prévention des anomalies du tube neural chez le fœtus.

Les rôles multiples de l'inositol, à la fois dans la signalisation de l'insuline (régulation métabolique) et dans la fonction des neurotransmetteurs (santé mentale), suggèrent un lien  entre ces deux sphères de la santé. Des perturbations dans les voies métaboliques de l'inositol pourraient ainsi se manifester par des symptômes touchant à la fois le métabolisme et l'équilibre psychique.

Le Syndrome des Ovaires Polykystiques (SOPK), première cause d’infertilité féminine

Le SOPK ou Syndrome des Ovaires Polykystiques est un trouble endocrinien complexe et fréquent, qui toucherait 10% des femmes. Il s’agit même de la maladie hormonale la plus fréquente chez les femmes en âge de procréer, et la première cause d’infertilité féminine. Le SOPK est caractérisé par des troubles de l’ovulation, entraînant des cycles menstruels irréguliers, des signes d'hyperandrogénie (excès d'hormones masculines), et souvent une résistance à l'insuline. 

L’origine du déséquilibre hormonal qui entraîne le SOPK n’est pas clairement identifiée, mais elle pourrait être à la fois ovarienne et centrale. En effet, la production de 2 hormones féminines clés, la FSH et la LH, sont contrôlées dans le cerveau par le système hypothalamo-hypophysaire. En cas de SOPK, cette production est perturbée, le taux de base de la LH étant trop élevé sans faire de pic permettant de déclencher l’ovulation. Les ovaires sécrètent aussi trop d’hormones androgènes, ce qui peut entraîner un excès de pilosité, une chute de cheveux et de l’acné. Enfin, il peut se développer une résistance à l’insuline, surtout en cas de surpoids ou d’obésité. C’est un cercle vicieux car l’excès d’insuline stimule la surproduction d’androgènes. [10, 11]

Le diagnostic de SOPK est positif à partir du moment où au moins deux des caractéristiques suivantes sont observées : [10-12]

• des menstruations irrégulières ou inexistantes, après exclusion de toute autre cause
• une hyperandrogénie (excès d'androgènes) clinique ou biologique, après avoir exclu d’autres causes
• des ovaires polykystiques visibles à l’échographie

Il faut noter que jusqu’à 70% des femmes souffrant de SOPK ne seraient pas diagnostiquées.

Le rôle de l’inositol dans l’équilibre hormonal

L'inositol, agissant comme un messager secondaire dans la signalisation de l'insuline, est de plus en plus étudiée dans la prise en charge du SOPK. La supplémentation en myo-inositol a montré sa capacité à améliorer la régularité du cycle menstruel et pourrait améliorer l'anovulation chez les femmes atteintes de SOPK. Plusieurs études indiquent que l'inositol, seul ou lorsqu'il est associé à l'acide folique, pourrait favoriser l'ovulation et la fertilité. Une méta-analyse récente de 2023 a notamment observé que la prise de myo-inositol à une dose de 4 g/j par jour entraîne une réduction modeste du poids ainsi qu’une régularisation accrue des cycles menstruels comparée au placebo. D’autres études cliniques ont également observé que des femmes atteintes de SOPK ont bénéficié d’une restauration de l’ovulation et d’une augmentation des taux de grossesses avec la prise de myo-inositol. Sur le plan métabolique, l’inositol améliorerait aussi la sensibilité à l’insuline.

Cette action contribue à abaisser la production excessive d’androgènes par les ovaires (stimulée par l’insuline) et donc à restaurer un équilibre hormonal plus favorable à la folliculogénèse. 

Une supplémentation en myo-inositol est aussi associée à une baisse de la testostérone et de l’androstènedione circulantes, ainsi qu’à une diminution des taux de LH et de leptine, favorisant un meilleur équilibre hormonal, alors que la prise de D-chiro-inositol stimule la production des hormones androgènes.

En pratique, l’inositol, sous forme de myo-inositol, est aujourd’hui considéré comme une aide prometteuse dans l’accompagnement du SOPK afin d’améliorer l’ovulation et le métabolisme, bien qu’il ne figure pas encore dans toutes les recommandations officielles. [13-15]

SOPK et ménopause

De nombreuses recherches se sont penchées sur les liens entre le SOPK et la ménopause. Les études observationnelles montrent que ce syndrome retarderait la ménopause d’environ deux à quatre ans. Des recherches indiquent que l’âge moyen de la ménopause est de 49,7 ans chez les femmes sans SOPK, contre 51,4 ans chez celles atteintes du syndrome [16].

La ménopause semble également accentuer l’hyperandrogénie : une étude prospective a mis en évidence une prévalence accrue de l’hirsutisme (pilosité excessive répartie selon un type masculin) chez les femmes souffrant de SOPK à cette période [17]. En revanche, les données restent moins claires pour l’évolution de l’acné et de l’alopécie.

À l’inverse, le SOPK influence certains symptômes fonctionnels de la ménopause liés à la baisse des œstrogènes : les patientes présentent moins de bouffées de chaleur et de sueurs nocturnes, mais signalent plus souvent une sécheresse vaginale [17].

Enfin, le risque de diabète et de troubles métaboliques est fortement augmenté en cas de SOPK, encore plus pendant la ménopause. [18]

 Le lien entre inositol et troubles métaboliques

Le syndrome métabolique est un ensemble de facteurs de risques cardiovasculaires et de diabète de type 2, incluant typiquement un excès de graisses abdominales, des taux élevés de triglycérides, un faible taux de cholestérol HDL (le "bon" cholestérol), une hypertension artérielle et une glycémie élevée.

L'inositol a montré un potentiel significatif pour améliorer plusieurs de ces marqueurs. Des recherches suggèrent qu'il pourrait contribuer à une meilleure gestion de la pression artérielle, des triglycérides, du cholestérol total et de la glycémie. Une méta-analyse a spécifiquement mis en évidence une diminution de la pression artérielle avec une supplémentation en inositol, l'effet étant particulièrement notable à une dose de 4 g par jour. [19] Une revue systématique a confirmé une amélioration des taux de triglycérides, de cholestérol total et de cholestérol LDL (le "mauvais" cholestérol), bien qu'aucun effet significatif sur le cholestérol HDL n'ait été observé. [20]

Le myo-inositol semble améliorer la sensibilité à l'insuline par plusieurs mécanismes, notamment l'activation de l'AMPK (protéine kinase AMP-dépendante), l'amélioration de la translocation du transporteur de glucose GLUT-4 vers la membrane cellulaire, et la régulation de l'équilibre hormonal. Ces actions se traduisent par des améliorations de l'indice HOMA (utilisé pour mesurer la résistance à l’insuline) et de l'insuline à jeûn. [21]

L'inositol, et principalement le myo-inositol, se révèle donc être un agent prometteur pour aborder les multiples composantes du syndrome métabolique, en grande partie grâce à son action positive sur la sensibilité à l'insuline. C’est aussi pour cela qu’il est parfois conseillé aux femmes enceintes présentant un diabète gestationnel, dans le but d’améliorer leur équilibre glycémique. [22]

Les autres effets de l’inositol

D’autres effets de la supplémentation en inositol ont été étudiés mais les preuves sont encore très limitées. En santé mentale, l'inositol, généralement à des doses plus élevées (12-18 g/jour), a montré un potentiel pour certains troubles anxieux, en particulier le trouble panique et le trouble obsessionnel compulsif (TOC). Les preuves concernant la dépression sont plus nuancées, bien que certaines études suggèrent un bénéfice, notamment en cas de trouble dysphorique prémenstruel. Les recherches sur le trouble bipolaire restent très limitées. [23,24]

Des domaines émergents, tels que le soutien de la santé hépatique et de la fonction thyroïdienne, ouvrent également des perspectives intéressantes, bien qu'ils nécessitent des investigations plus approfondies.

En résumé, il n’y a aucun consensus encore sur ces sujets, l’inositol représente simplement une prise intéressante.

Le myo-inositol (MI) est la forme la plus abondante et biologiquement active de l'inositol dans l'organisme humain, jouant un rôle central dans la signalisation hormonale ovarienne et le métabolisme énergétique (notamment glucidique).

Dans le cadre d'une supplémentation, le myo-inositol pur est à privilégier par rapport au D-chiro-inositol (DCI) ou aux mélanges MI/DCI, car l'organisme convertit le MI en DCI via une épimérase insulino-dépendante (réaction unidirectionnelle irréversible), ce qui rend généralement inutile un apport exogène de DCI. De plus, dans les ovaires, ces deux isomères exercent des effets opposés : le DCI stimule la synthèse des androgènes et inhibe l'aromatase (réduisant la production d'œstrogènes), tandis que le MI augmente l'expression de l'aromatase et des récepteurs de la FSH, diminuant la production d'androgènes. 

Un excès de DCI peut ainsi perturber le ratio physiologique MI:DCI (40:1) et aggraver l'hyperandrogénie ovarienne observée dans le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK). Par ailleurs, la prise de DCI exogène réduit l'absorption intestinale du MI, limitant l'efficacité de ce dernier. Enfin, des études cliniques récentes indiquent qu'une supplémentation exclusive en MI améliore la qualité ovocytaire et embryonnaire, restaure des cycles ovulatoires réguliers et accroît la sensibilité à l'insuline, avec une tolérance supérieure. [25-30]

Pour vous proposer le meilleur et profiter de tous les bienfaits de l’inositol, nous avons fait le choix : 

• D’une formule uniquement à base de myo-inositol, la forme la plus abondante dans le corps humain 
• D’un myo-inositol de haute qualité et 100% pur, issu de fermentation végétale 
• De vitamine B6 en synergie pour une action renforcée sur l’activité hormonale et le métabolisme énergétique
• D’une posologie en poudre très pratique pour ajuster la dose et éviter un grand nombre de gélules
• D’une formule clean sans additif, au goût neutre et parfaitement soluble