Calcul IMC : comment interpréter votre indice de masse corporelle ?

Calcul IMC

Indicateur de référence utilisé par de nombreux adultes, l’IMC permet de connaître le rapport entre votre poids et votre taille. Dans quel cas de figure faut-il s'inquiéter de son IMC ? Quelle valeur normale faut-il viser ? Quels sont les risques d’une situation de dénutrition ou d’un IMC élevé ?

L’IMC, qu’est-ce que c’est ?

L’Indice de Masse Corporelle : la définition à connaître

L’IMC correspond à l'indice de Masse Corporelle aussi connu sous le nom d’indice de Quetelet ou de BMI (Body Mass Index). Il est un indicateur qui souligne le rapport entre le poids et la taille de toute personne. De nombreux calculateurs en ligne vous permettent aujourd'hui en un clic de connaître cette valeur. En fonction du résultat et selon plusieurs facteurs, l’IMC vous permet de déterminer si votre poids est considéré comme normal ou non.

Dans le cas contraire, il peut s’agir d’anorexie, d’une maigreur, d’un surpoids ou d'obésité morbide. Il est important de noter que tout enfant et adulte jusqu’à 65 ans peut y prêter attention pour connaître son IMC à l’exception des femmes enceintes.

Les origines de l’IMC

C'est au milieu du dix-neuvième siècle qu'est apparu l’indice de masse corporelle. Le mathématicien Adolphe Quetelet est celui qui a pu le mettre en place. À la base, il s’agissait d’une moyenne pour évaluer la malnutrition et la mortalité infantile au sein de la population. Au départ, il n’était pas question d'évaluer de manière individuelle la santé et le poids corporel parfait ! Avec le temps, le concept a évolué pour devenir un outil fréquemment utilisé et évaluer la condition physique ou l'obésité d’une personne.

Les différentes interprétations d'IMC

L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) est reconnue pour avoir établi plusieurs niveaux de risques selon le résultat d’IMC obtenu. Une fois l’avoir calculé, vous pouvez vous référer aux différentes catégories à distinguer et voir dans laquelle vous appartenez. De cette façon, il est possible de voir si vous faites partie d'une classe considérée comme à risque ou non.

Les catégories d’IMC à distinguer

En fonction de votre IMC donné, toujours exprimé en kg/m2, voici les interprétations données par l’OMS :

Pour un IMC inférieur à 16 : on parle d’anorexie ou de dénutrition ;

  • Entre 16.5 et 18.5 : état de maigreur ;
  • Entre 18.5 et 25 : corpulence normale ;
  • Entre 25 et 30 : surpoids ;
  • Entre 30 et 35 : obésité modérée de classe 1 ;
  • Entre 35 et 40 : obésité élevée de classe 2 ;
  • Supérieur à 40 : il s’agit là d’obésité morbide ou massive.

La prise en compte de l’âge

Que vous ayez 19 ou 54 ans, la définition même de l’IMC change à peine. Dans tous les cas, la formule reste inchangée. Toutefois, étant donné que votre morphologie est amenée à évoluer avec le vieillissement, la réparation de la masse graisseuse, le liquide lymphatique et la masse musculaire évoluent eux aussi. De cette façon, il est important de renouveler le calcul plus d’une fois dans sa vie !

Avec l’âge, c’est l’accumulation de masse grasse autour de l’abdomen qui peut être embêtante pour votre santé. La répartition n’est plus uniforme sur l’ensemble du corps. Cette accumulation peut apparaitre chez la femme durant la ménopause. Sa silhouette se modifie et la masse grasse à tendance à se concentrer autour de l'abdomen et perturbe les organes en venant les comprimer.

Voici l’IMC idéal en fonction de votre âge, d’après l’OMS :

  • De 19 à 24 ans : entre 19 et 24 ;
  • De 24 à 34 ans : entre 20 et 25 ;
  • De 35 à 44 ans : entre 21 et 26 ;
  • De 45 à 54 ans : entre 22 et 27 ;
  • De 55 à 64 ans ; entre 23 et 28 ;

Comment calculer votre IMC ?

La formule à connaître

Pour le calcul de votre IMC, différentes méthodes sont possibles. Bien que de nombreux calculateurs en ligne vous permettent de le connaître en un instant et proposent des conseils adaptés, une formule reste à connaître !

Si vous souhaitez faire le calcul vous-même, il faut diviser le poids de votre corps, en kilogrammes, par votre taille au carré, exprimée en mètres. De cette façon, vous devez vous retrouver avec : poids / taille x taille.

Pour un individu qui pèse 76 kilos et mesure 1,76 mètre par exemple, il aura un IMC de 24 = 76 / (1,76 x 1,76).

Les cas particuliers

Attention, l’IMC a beau être à destination d’un grand nombre d'individus, il s'agit d’une valeur de référence à prendre en compte pour les adultes principalement. Bien que la formule reste identique pour tout enfant et adolescent, l’IMC s'interprète différemment. Pour ces derniers, il faut s'intéresser en particulier aux courbes de corpulence présentes dans le carnet de santé.

Tableau d'IMC pour l’homme

Insuffisance pondérale :

  • < 20 entre 18 et 24 ans ;
  • < 21 entre 25 et 34 ans ;
  • < 22 entre 35 et 44 ans ;
  • < 23 entre 45 et 54 ans ;
  • < 24 entre 55 et 64 ans ;
  • < 25 pour les plus de 65 ans.

Poids normal :

  • 20 - 25 entre 18 et 24 ans ;
  • 21 - 26 entre 25 et 34 ans ;
  • 22 - 27 entre 35 et 44 ans ;
  • 23 - 28 entre 45 et 54 ans ;
  • 24 - 29 entre 55 et 64 ans ;
  • 25 - 30 pour les plus de 65 ans.

Surpoids :

  • 25 - 30 entre 18 et 24 ans ;
  • 26 - 31 entre 25 et 34 ans ;
  • 27 - 32 entre 35 et 44 ans ;
  • 28 - 33 entre 45 et 54 ans ;
  • 29 - 34 entre 55 et 64 ans ;
  • 30 - 35 pour les plus de 65 ans.

Obésité :

  • 30 - 40 entre 18 et 24 ans ;
  • 31 - 41 entre 25 et 34 ans ;
  • 32 - 42 entre 35 et 44 ans ;
  • 33 - 43 entre 45 et 54 ans ;
  • 34 - 44 entre 55 et 64 ans ;
  • 35 - 45 pour les plus de 65 ans.

Obésité sévère :

  • > 40 entre 18 et 24 ans ;
  • > 41 entre 25 et 34 ans ;
  • > 42 entre 35 et 44 ans ;
  • > 43 entre 45 et 54 ans ;
  • > 44 entre 55 et 64 ans ;
  • > 45 pour les plus de 65 ans.

Tableau d'IMC pour la femme

Insuffisance pondérale :

  • < 19 entre 18 et 24 ans ;
  • < 20 entre 25 et 34 ans ;
  • < 21 entre 35 et 44 ans ;
  • < 22 entre 45 et 54 ans ;
  • < 23 entre 55 et 64 ans ;
  • < 24 pour les plus de 65 ans.

Poids normal : 

  • 19 - 24 entre 18 et 24 ans ;
  • 20 - 25 entre 25 et 34 ans ;
  • 21 - 26 entre 35 et 44 ans ;
  • 22 - 27 entre 45 et 54 ans ;
  • 23 - 28 entre 55 et 64 ans ;
  • 24 - 29 pour les plus de 65 ans.

Surpoids :

  • 24 - 29 entre 18 et 24 ans ;
  • 25 - 30 entre 25 et 34 ans ;
  • 26 - 31 entre 35 et 44 ans ;
  • 27 - 32 entre 45 et 54 ans ;
  • 28 - 33 entre 55 et 64 ans ;
  • 29 - 34 pour les plus de 65 ans.

Obésité :

  • 29 - 39 entre 18 et 24 ans ;
  • 30 - 40 entre 25 et 34 ans ;
  • 31 - 41 entre 35 et 44 ans ;
  • 32 - 42 entre 45 et 54 ans ;
  • 33 - 34 entre 55 et 64 ans ;
  • 34 - 44 pour les plus de 65 ans.

Obésité sévère : 

  • > 39 entre 18 et 24 ans ;
  • > 40 entre 25 et 34 ans ;
  • > 41 entre 35 et 44 ans ;
  • > 42 entre 45 et 54 ans ;
  • > 43 entre 55 et 64 ans ;
  • > 44 pour les plus de 65 ans.

L'interprétation du résultat d’IMC

Corpulence ou poids normal

Lorsque vous faites partie de la catégorie “poids normal”, plusieurs facteurs entrent en jeu : l’âge et le sexe notamment. Nous l’avons vu plus haut, l’IMC idéal d’une jeune femme oscille entre 19 et 24. Pour les hommes dans la même tranche d'âge, l’IMC idéal est légèrement plus haut, entre 20 et 25.

Il s’agit d’un panel de valeurs à titre indicatif pour déterminer si votre taille et votre poids sont en harmonie. Généralement, la corpulence normale résulte d’une alimentation équilibrée avec des apports nutritifs appropriés et très peu de problèmes de santé. Une hygiène de vie saine qui passe par l'assiette et la pratique sportive constitue le meilleur moyen de conserver un poids normal à long terme.

L'insuffisance pondérale

Pour certains, une situation de sous-poids peut s’avérer plus alarmante que le surpoids. Chez la femme, on parle de sous-poids lorsque l’IMC descend en dessous de 19. Pour l’homme, l’IMC est à 20. Si vous faites partie des individus en sous-poids, il est vivement conseillé d’aller consulter un médecin qui sera à même de vous proposer des conseils diététiques en fonction de votre corpulence. C'est en particulier le cas s’il s’agit d’une décision volontaire de votre part. Celle-ci peut se traduire par une carence alimentaire (l’anorexie), un refus de la nourriture ou des vomissements liés à une boulimie. Ce sont des troubles alimentaires non négligeables qui nécessitent d’être pris en charge. Quel que soit votre âge, ces troubles touchent à la fois les hommes et les femmes. L’intervention d’un spécialiste peut être l’un des moyens permettant un réel changement au niveau de votre régime alimentaire. Cela peut également s’accompagner d’un suivi psychologique sur le long terme.

Bien entendu, d’autres causes peuvent être à l'origine d’une insuffisance pondérale. Certaines maladies métaboliques comme le diabète, les parasites, l'hyperthyroïdie, les maladies intestinales inflammatoires (Crohn) ou les intolérances alimentaires sont pointées du doigt. Les facteurs psychiques sont eux aussi à prendre en considération. Le stress peut entraîner avec lui un manque d'appétit variable et une insuffisance pondérale.

Quelle que soit la situation, il est important de surveiller votre régime alimentaire et vos apports en calories et en graisses. Pour aller plus loin, le renforcement de votre masse musculaire permis par l'activité physique contribue grandement à augmenter votre poids pour atteindre le seuil recommandé.

Le surpoids

On évoque le terme de surpoids dans trois cas de figure précis :

  • Une surcharge pondérale : l’IMC est compris entre 25 et 30 pour l’homme et entre 24 et 30 pour la femme ;
  • L’adiposité : l’IMC est entre 30 et 40 aussi bien pour l’homme que pour la femme. On parle plus communément d’obésité ;
  • L'adiposité sévère : l’IMC dépasse 40 pour les deux sexes.

Peu importe votre situation de surpoids, nous vous conseillons de consulter un nutritionniste ou un médecin en cas d'IMC élevé. Ce sont des experts capables de vous aider au mieux et limiter les risques de développer à terme des maladies cardio-vasculaires.

Les conséquences du surpoids et les risques de l'obésité ne s'arrêtent pas là puisque les personnes touchées sont à risque de développer plus d’un type de cancer, du diabète ou des troubles musculo-squelettiques.

Avec un médecin, vous serez en mesure de connaître la composition du corps en termes de graisse corporelle, d’eau et de masse musculaire. Le tout, en pourcentage. De cette manière, vous obtiendrez des informations plus poussées sur votre type de surcharge pondérale.

À partir des conclusions tirées, vous pouvez fixer des objectifs pour être capable de diminuer efficacement votre poids corporel par rapport à l’IMC ! À l’aide d’un mètre de couturier, il est également possible de connaître dès le début de votre programme alimentaire plusieurs mensurations clés : le tour de poitrine, la taille et le ventre. Nous vous recommandons de prendre à nouveau la mesure de ces points critiques lors de l’avancement du régime.

L'adiposité et l'adiposité sévère

L’adiposité est caractérisée par une obésité pathologique pouvant toucher aussi bien les adultes que les enfants. On parle d'adiposité dès lors que l’IMC se situe entre 30 et 40.

Lorsque l’adiposité est sévère, la valeur de l’IMC est supérieure à 40. Dans ce cas de figure, privilégiez la consultation chez un médecin pour établir un bilan de santé complet, incluant une prise de sang et la prise de la tension artérielle. Les personnes en situation d’adiposité avec un IMC élevé sont plus susceptibles de développer des maladies cardio-vasculaires, un accident vasculaire cérébral ou une crise cardiaque. Par conséquent, il est primordial de diminuer votre poids corporel et d'alléger votre système musculo-squelettique.

L’IMC en France

L’indice de masse corporelle est reconnu pour varier d’un pays à un autre. Il s’agit de différences parfois grandes qui s’expliquent par de multiples facteurs, parmi lesquels on retrouve :

  • Les normes corporelles ;
  • La fréquence d’activité physique ;
  • Les habitudes alimentaires.

Autant de facteurs qui pèsent sur la balance de l’IMC et font de la France un pays doté d'un IMC moyen modéré. D'après l’Étude nationale nutrition santé (ENNS), l’IMC des Français avoisinait en moyenne les 25,6 kg/m2 en 2006. 9 ans plus tard, en 2015, elle atteignait 25,8 kg/m2. Ce n'est pas une évolution majeure, mais elle reste importante à souligner.

De manière générale, c’est l'obésité qui reste encore aujourd'hui en France un problème de santé publique préoccupant. Quand on regarde la tendance mondiale, le taux d'obésité a augmenté depuis les années 1980 pour toucher près de 17% de la population mondiale adulte. Il faut tout de même rappeler que cette augmentation est d'environ 0,5% par an depuis 2012 contre 5% en 2003.

Pour les hommes entre 25 et 26 ans, l'IMC moyen est supérieur à celui des femmes de 23 et 24 ans. La raison ? La différence repose sur la pression souvent plus importante liée à la minceur que peuvent subir les femmes. Il s’agit d’une tendance vouée à évoluer puisqu’un tour au dix-septième ou dix-huitième siècle suffit pour se rendre compte des différences flagrantes de l’époque ! C’est donc un écart entre sexes amené à évoluer ces prochaines décennies.

En résumé, on estime que près de 56,8% des hommes et 40,9% des femmes sont en situation de surcharge pondérale.

Quelle est la masse musculaire idéale ?

Pour les personnes qui rentrent dans la catégorie d’une corpulence normale, la masse musculaire avoisine les 35% du poids pour l’homme et 28% chez la femme. Dans la vie quotidienne, les muscles sont sollicités en permanence, que vous soyez au repos ou en pleine activité physique. De cette façon, ces dépenses énergétiques vous font perdre des calories. C’est également le cas si vous êtes en régime et que l’apport alimentaire diminue. Il faut veiller à ce que la masse musculaire ne baisse pas. Si c’est le cas et que les apports nutritionnels sont à la baisse, c’est votre métabolisme qui en prend un coup ! Le meilleur moyen de compenser cette baisse est de pratiquer davantage de sport et d'activité au quotidien.

Les résultats de l’IMC sont-ils fiables ?

Bien qu’il s’agisse d’un indicateur intéressant à regarder, l’IMC comporte également des limites auxquelles il faut prêter attention. C’est notamment le cas quant à la fiabilité du résultat. L’IMC ne prend par exemple pas compte de votre masse hydrique, de la masse osseuse ou de la morphologie de chacun. L'indicateur ne fait pas le tri. Par conséquent, un grand sportif ou un athlète très musclé peut avoir un IMC élevé, mais ne pas avoir de graisses considérées dangereuses pour sa santé. Au contraire, un homme à l'ossature légère et peu musclé peut avoir un IMC inférieur à 30 et avoir pu accumuler davantage de graisses…

Regardons de plus près l’IMC de Teddy Riner. Le judoka français mondialement connu à un IMC de 31,48. Résultat, cet athlète est considéré en situation d’obésité modérée avec ses 2,04 mètres pour 131 kg. L’indice peut manquer de fiabilité en particulier pour les personnes très sportives qui devraient éviter de trop s’y référer. Dans leur cas, l'analyse de graisse corporelle est préférable.

Une étude l’a bien démontrée. Selon l’université de New York réalisée sur plus de 1300 patients, 39% des Américains considérés en situation de surpoids étaient en réalité obèses. Comment expliquer une telle différence ? Les chercheurs se sont intéressés à leur taux de graisse dans le sang, obtenu à partir d’analyses au rayon X et de critères pointilleux.

Finalement, l’IMC n’est pas un indicateur parfait, mais plutôt une valeur à titre indicatif qui ne remplace pas un bilan effectué chez un nutritionniste ou votre médecin. Ils sont les plus capables de dresser un bilan qui prend en compte vos mesures corporelles intégrales.

Voir aussi la formule de calcul de l'IMG ici.

 




Rédigé par l'équipe Nutri&Co

Notre équipe scientifique est composée de Diététicienne et Docteure en Sciences de la Nutrition, Ingénieur en Nutrition et Science des Aliments, Naturopathe.

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