Nutrition

Métaux lourds et alimentation : est-ce un vrai problème en France ?

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4 minutes

A retenir :

  • On trouve des métaux lourds (plomb, mercure, arsenic, chrome…) dans notre environnement et certains sont même essentiels à notre organisme. 
  • Au-delà de doses seuils de sécurité, ils deviennent un risque pour notre santé à long terme,
  • La Nutra ne peut s’affranchir de cette problématique et doit les contrôler dans les matières concernées comme les huiles de poissons sources d’oméga-3.

Commençons par planter le décor ! Entre 97% et 100%, oui, oui, 97% à 100% de la population serait exposée à pas moins de 27 métaux lourds différents (1) ! Autrement dit, les métaux lourds seraient un peu partout. Dans notre quotidien, on les retrouve dans les produits de la mer, les céréales et produits dérivés ou encore dans certaines sources de végétaux… Difficile donc de les éviter ! Et avec le battage médiatique qui en est fait, on est en droit de se demander quelles en sont les conséquences sur notre santé ? Petit topo sur le sujet et sur la façon dont la Nutra porte son attention sur ces molécules.

Les métaux lourds, c’est quoi ?

S’il n’en existe pas de définition à proprement parler, on les définit globalement comme des éléments métalliques caractérisés par une grande densité, supérieure à celle de l’eau, et par un poids atomique élevé (2). Parmi les métaux lourds, on retrouve le chrome, le cuivre, le mercure, le plomb, le cadmium, l’arsenic… Mais aussi des oligo-éléments essentiels à notre organisme comme le zinc ou encore le sélénium (mais tout est une histoire de dose : la dose fait le poison). Bien qu’utilisés dans l’industrie, les métaux lourds se retrouvent aussi naturellement dans notre environnement. Et certains posent un problème en raison de leur toxicité, comme en priorité l’arsenic, le cadmium, le plomb, le chrome hexavalent ou encore le mercure.

Notre alimentation est-elle en cause ?

Si les métaux lourds sont naturellement présents à l’état de traces dans l’environnement, il est incontestable que les activités humaines agricole, industrielle ou domestique (3) n’ont fait qu’augmenter leur concentration. Notre alimentation en est malheureusement la première source d’exposition, et on les retrouve dans différents produits (1) : 

  • Les produits de la mer et principalement les gros poissons (thon, espadon...) pour l’arsenic, le chrome, le cadmium et le mercure. Dans la chaîne alimentaire, les gros poissons se nourrissant des plus petits déjà contaminés, on comprend par conséquent qu'ils accumulent les métaux lourds. 
  • Les céréales et dérivés pour le cadmium, en raison des méthodes agricoles.
  • Les fruits et les légumes issus de l’agriculture biologique pour le cuivre utilisé comme traitement.  

Quand on vous disait qu’ils étaient partout…

Métaux lourds et population

Au fil du temps, l’accumulation des métaux lourds se révèle délétère pour notre santé. Leur toxicité occasionne divers troubles neurologiques, gastro-intestinaux, rénaux… (4). Mais plusieurs facteurs entrent en compte (2) :

  • La dose, 
  • La voie d'exposition et les espèces chimiques, 
  • L'âge et le sexe,
  • La génétique, 
  • L'état nutritionnel.

Aujourd’hui aucun doute : les métaux lourds sont dans le collimateur des autorités de santé. En France, l’étude ESTEBAN a fait un état des lieux de l’exposition de la population à ces métaux lourds sur plus de 3 000 enfants et adultes. Résultat : 97% à 100% des Français sont exposés aux métaux lourds (1). Et les niveaux d'imprégnation de la population française en arsenic, cadmium et chrome ont augmenté depuis la dernière étude ENNS réalisée en 2006-2007. Avec de tels résultats, la France se place en première position du classement devant d’autres pays (Europe et Amérique du Nord) pour ses niveaux de métaux lourds relevés dans sa population (hormis le nickel et le cuivre). C’est face à ces constats que les autorités de santé veillent à prendre des mesures comme réduire les sources d’exposition. 

Est-ce un sujet pour la Nutra ? 

Prenons l’exemple des acides gras Oméga-3, les EPA et DHA, indispensables à notre santé cérébrale et cardiaque. Ces fameux oméga-3 étant issus de poissons gras et notamment de gros poissons de début de chaîne alimentaire, la présence de métaux lourds est donc questionnable. Au lieu de se priver définitivement des poissons qui en sont source, il est donc plutôt préférable de modérer leur consommation (6).
Une autre possibilité ? S’appuyer sur la Nutra ! Ok mais alors elle se doit de proposer des huiles de poissons riches en ces précieux oméga 3, mais aussi et surtout clean ! Clean, ici ça signifie contrôlée sur sa teneur en métaux lourds. Pour cela, recherchez les analyses qualité qui attestent du respect des limites de sécurité.
Chez Nutri&Co, on vous met à disposition nos analyses pour chacun de nos produits y compris sur les métaux lourds. Pour nos Oméga-3, tout est ici.

Références

(1) Santé Publique France : Exposition aux métaux de la population française : résultats de l’étude ESTEBAN. url  : https://www.santepubliquefrance.fr/presse/2021/exposition-aux-metaux-de-la-population-francaise-resultats-de-l-etude-esteban
(2) Tchounwou PB, Yedjou CG, Patlolla AK, Sutton DJ. Heavy metal toxicity and the environment. Exp Suppl. 2012;101:133-64. doi: 10.1007/978-3-7643-8340-4_6. PMID: 22945569; PMCID: PMC4144270.
(3) EFSA. Métaux en tant que contaminants dans les aliments. Url https://www.efsa.europa.eu/fr/topics/topic/metals-contaminants-food
(4) OMS : Risques sanitaires dus aux métaux lourds de la pollution atmosphérique transfrontalière à longue distance. Url: https://www.who.int/europe/publications/i/item/EUR-06-5067592
(5) Rapport sur l’état de l’environnement. Métaux lourds : cadmium, mercure et plomb. Url : https://notre-environnement.gouv.fr/rapport-sur-l-etat-de-l-environnement/themes-ree/risques-nuisances-pollutions/sante-et-environnement/exposition-aux-substances-chimiques/article/metaux-lourds-cadmium-mercure-et-plomb?lien-ressource=5192&ancreretour=lireplus
(6) M. Boisset. Les « Métaux Lourds » dans l’alimentation : quels risques pour les consommateurs ?. Médecine des Maladies Métaboliques. Volume 11, Issue 4, June 2017, Pages 337-340

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