Les femmes atteintes de SOPK ovulent moins et de façon irrégulière. Cela réduit de manière significative les chances de grossesse. Exemple : si vous n’ovulez que trois fois sans savoir à quel moment précis, ce ne sont que trois faibles chances dans l’année de tomber enceinte. L’infertilité, pour rappel, correspond à une année d’essais de grossesse non fructueux.
Lorsque l’ovulation ne se déroule pas correctement, le cycle menstruel est impacté. Les cycles sont irréguliers, plus longs (de 35 à 40 jours), les règles peuvent même disparaitre, on parle alors d’aménorrhée. Toutes ces observations permettent de mettre en évidence une mauvaise ovulation.
A ces dysfonctionnements ovulatoires, liés à l'hyperandrogénie des femmes souffrant de SOPK, s’ajoutent des qualités ovocytaire et utérine qui peuvent être non favorables à la fécondation et une grossesse. Un endomètre (muqueuse de l’utérus) s’il est mal préparé à accueillir un futur embryon ne permettra pas de mener à terme une grossesse, augmentant le risque de fausse couche (2).
La dysovulation en cas de syndrome des ovaires polykystiques
Si tout va bien, à chaque cycle féminin, une dizaine de petits follicules sont normalement présents au niveau de l’ovaire, un seul arrive à maturation pour libérer l’ovocyte fécondable (qui pourra ensuite être fécondé en vue d’une grossesse).
Or, si SOPK il y a, les petits follicules sont très nombreux, trop, pour qu’un seul évolue favorablement. Leur développement est alors inachevé, la maturation folliculaire n’a pas lieu et ils restent en nombre au niveau de l'ovaire. C'est pourquoi on parle de syndrome des ovaires polykystiques, car lors des premières observations ces petits follicules ont été (à tort) confondus avec la présence de kystes.