Comprendre les troubles du sommeil

Insomnie, parasomnie, hypersomnie... les troubles du sommeil doivent être pris au sérieux. Voici comment les identifier et les traiter.

Comprendre les troubles du sommeil
Avec Stéphanie Le Guillou

Le sommeil, ce n’est pas juste “fermer les yeux”. C’est un ballet précis entre veille, sommeil lent, et sommeil paradoxal. Une partition que le cerveau rejoue chaque nuit en plusieurs cycles de sommeil… à condition que rien ne vienne troubler la chorégraphie. Or aujourd’hui, un Français sur trois est concerné par un trouble du sommeil. Et non, ce n’est pas seulement une question de matelas trop ferme. C’est parfois le signe d’un dérèglement profond. Alors prenons le temps de comprendre comment bien dormir. Vraiment. Car les conséquences du manque de sommeil sont importantes. 

À l’heure où l’on scrute son temps de sommeil comme ses pas quotidiens, un constat s’impose : on dort moins, et on dort moins bien. Mais là où certains se contentent de blâmer les écrans ou le stress, chez Nutri&Co, on préfère explorer les rouages. Parce qu’en nutraceutique, on n’aime pas les raccourcis. Alors posons les choses.

Sommaire
En bref
  • Insomnie, parasomnies, hypersomnie… il n’existe pas un, mais des troubles du sommeil ! Chacun avec ses propres mécanismes et impacts.
  • Ils peuvent altérer durablement la qualité du sommeil... et contaminer la journée.
  • Le sommeil est une mécanique d’une finesse redoutable. Quand elle s’enraye, mieux vaut savoir décrypter le signal.

Quels sont les trois troubles du sommeil ? Quels sont leurs symptômes ? 

Qu'est ce que l'insomnie ? Définition

Commençons par le plus connu — et paradoxalement, le plus mal compris. L’insomnie, ce n’est pas seulement “mal dormir”. C’est un déséquilibre entre l’envie de dormir, la capacité à s’endormir, et la faculté à rester endormi. Ce dérèglement peut prendre plusieurs visages :

  • Un endormissement laborieux malgré la fatigue.
  • Des réveils nocturnes à répétition.
  • Un éveil précoce le matin, sans possibilité de se rendormir. 

Le plus insidieux ? L’insomnie chronique installe un cercle vicieux : plus on redoute la nuit, plus le corps se crispe, plus le sommeil se dérobe. Et pourtant, dans bien des cas, ce trouble est sous-estimé. Voire banalisé. Mais à long terme, il ronge la vigilance, fragilise l’humeur, et parfois même la santé métabolique. Car oui, un manque de sommeil répété augmente le risque d’hypertension artérielle ou de diabète. Rien de moins.

Parasomnies : quand le cerveau fait cavalier seul

Qui n’a jamais entendu parler de somnambulisme ou de terreurs nocturnes ? Ce sont des formes classiques de parasomnies. Et derrière ces termes presque folkloriques se cachent des réalités bien plus subtiles. Les parasomnies traduisent une activité cérébrale inappropriée pendant certaines phases de sommeil. Le cerveau hésite. Il n’est ni complètement éveillé, ni totalement endormi. Résultat : le comportement du dormeur devient imprévisible. Cauchemars répétitifs, cris nocturnes, mouvements brusques… Chez l’enfant, ces manifestations sont fréquentes et bénignes. Chez l’adulte, elles méritent souvent un vrai décryptage. Notamment si elles s’accompagnent de facteurs extérieurs déclenchants : consommation d’alcool, stress intense, troubles anxieux.

Hypersomnie : dormir, encore et toujours

Hypersomnie. Le mot intrigue. Et suscite souvent un haussement de sourcil. Dormir “trop” serait-il vraiment un problème ? Réponse courte : oui. Ici, le trouble du sommeil se manifeste par une somnolence durant la journée, une incapacité à rester éveillé, même après un nombre d’heures par nuit suffisant. Ce n’est pas une “grosse fatigue”. C’est un épuisement persistant. Parfois même invalidant. Chez certaines personnes, cette hypersomnolence diurne cache un dérèglement neurologique comme la narcolepsie. Chez d’autres, elle peut être secondaire à des troubles non diagnostiqués : apnée du sommeil, dépression, troubles respiratoires du sommeil…

Les autres troubles du sommeil 

Parce qu’il n’y a pas que les “grands classiques”, voici les perturbateurs du sommeil qu’on sous-estime (à tort).

  • Le syndrome des jambes sans repos : picotements, fourmillements, besoin irrépressible de bouger les jambes, surtout le soir. Difficile de trouver le sommeil quand son propre corps impose le mouvement.
  • Les troubles de l’horloge interne : notre horloge biologique peut se dérégler, notamment avec le travail de nuit ou un usage excessif des écrans. Résultat : on vit à contretemps, en décalage avec la lumière du jour.
  • L’apnée du sommeil : des micro-pauses respiratoires à répétition, souvent ignorées, qui fractionnent le sommeil profond et exposent au risque cardiovasculaire.
Benjamin Dariouch

Les causes des troubles du sommeil ? On aimerait vous dire que tout cela ne tient qu’à une mauvaise literie ou à un usage tardif des écrans. Mais, vous commencez à nous connaître : chez Nutri&Co, on ne croit pas aux causes uniques. Et encore moins aux explications paresseuses. Ce qu’on observe, c’est un faisceau de facteurs intriqués, qui varient selon les personnes, les rythmes, et les âges. Un point commun pourtant : le sommeil ne se dérègle jamais sans raison.

Benjamin Dariouch
Responsable de la valorisation scientifique

Pourquoi les troubles du sommeil sont souvent liés au stress et l'anxiété ?

Le lien est limpide — et pourtant sous-estimé. Le stress agit comme un accélérateur de l’activité cérébrale. Il stimule la libération de cortisol, cette hormone de l’éveil conçue pour nous maintenir en alerte. Pratique pour échapper à un danger. Moins pour s’endormir paisiblement. Résultat : le cerveau tourne à plein régime au moment où il devrait ralentir. Le corps, lui, reste sous tension. Et l’état d’éveil persiste alors que la nuit est tombée. Bonjour l’insomnie. Mais ce n’est pas tout. L’anxiété chronique modifie aussi la structure du sommeil, en réduisant les phases de sommeil profond. On dort moins bien. On se réveille plus fatigué. Et le cercle se referme.

Pourquoi fait-on des insomnies ? 

Poser la question, c’est déjà avancer. Car l’insomnie n’est pas une fatalité. C’est un symptôme. Et derrière elle, on retrouve souvent les mêmes causes de l'insomnie :

  • Des mauvaises habitudes (Une mauvaise hygiène de vie avec écrans tardifs, boissons caféinées, dîner trop copieux…)
  • Une consommation d’alcool régulière (le faux-ami par excellence : il facilite l’endormissement mais fragmente le sommeil)
  • Des troubles de l’humeur (anxiété, dépression)
  • Un environnement perturbant (bruits, lumière, température…)

Et puis, il y a ce qu’on oublie trop souvent : les habitudes de sommeil incohérentes. Se coucher à des heures variables, “rattraper” le sommeil le week-end, ignorer les signaux de fatigue… Autant d’éléments qui dérèglent l’horloge interne.

Quelles sont les causes des parasomnies ?

Les parasomnies n’obéissent pas aux mêmes règles. Ici, c’est le système de régulation du sommeil qui déraille, souvent à l’interface entre deux phases de sommeil. Chez l’enfant, elles sont souvent bénignes, liées à une immaturité neurologique. Chez l’adulte, elles peuvent signaler :

  • Un stress psychologique sous-jacent
  • Une durée de sommeil insuffisante (le cerveau est en dette… et il proteste)
  • La prise de certains médicaments
  • Un terrain génétique (certains profils familiaux sont plus sujets au somnambulisme)

Ce qu’il faut retenir ? Le cerveau n’aime pas être bousculé. Les parasomnies sont parfois sa manière de tirer la sonnette d’alarme.

Hypersomnie : pourquoi ? 

C’est là que les choses se corsent. L’hypersomnie peut être :

  • Primaire, comme dans la narcolepsie : ici, le cerveau ne parvient pas à maintenir un état d’éveil stable. Un dérèglement profond des systèmes de régulation veille-sommeil.
  • Secondaire à une autre cause : une dépression, un trouble métabolique, une apnée du sommeil non diagnostiquée, un effet indésirable de traitements médicamenteux.

Et bien souvent, l’hypersomnolence diurne n’est pas prise au sérieux. À tort. Car elle impacte la concentration, l’humeur, et même la sécurité (somnolence au volant, par exemple).

Quel médecin consulter pour des problèmes de sommeil ?

On ne le dira jamais assez : un trouble du sommeil, ce n’est pas “dans la tête”. Et non, on ne doit pas s’y habituer.

  • Le médecin généraliste reste le premier interlocuteur. Il pourra identifier les causes évidentes, explorer les pistes comportementales, et orienter si besoin.
  • Les centres du sommeil (souvent rattachés à des hôpitaux) prennent le relais en cas de doute diagnostique. Ils peuvent proposer une polysomnographie : un enregistrement complet du sommeil pendant une nuit.
  • En cas de suspicion d’apnée du sommeil, le pneumologue est souvent impliqué.
  • Pour les troubles d’origine neurologique (narcolepsie, parasomnies complexes), c’est le neurologue qui intervient.

La bonne nouvelle ? Il existe aujourd’hui un véritable écosystème médical dédié au sommeil. Encore faut-il oser pousser la porte.

Quels sont les traitements possibles en cas de sommeil perturbé ? 

La tentation est grande de chercher la pilule magique. Un petit comprimé, un effet rapide, et au dodo. Sauf qu’en matière de sommeil, cette logique de curation immédiate peut aggraver le problème à long terme. Alors que faire ? On vous propose de rebalayer le champ des possibles. Sérieusement, et sans illusion.

Reprogrammer le cerveau : la thérapie comportementale

C’est aujourd’hui le traitement de référence de l’insomnie chronique. La TCC-I (thérapie comportementale et cognitive de l’insomnie) agit sur les pensées automatiques et les comportements qui perturbent le sommeil. Elle aide à :

  • sortir du cercle vicieux de l’anxiété anticipatoire (“je vais encore mal dormir”),
  • modifier les habitudes de sommeil inadaptées,
  • restaurer une relation apaisée avec la nuit.

Efficacité démontrée, pas d’effets secondaires, et des résultats durables. On ne va pas se mentir : ça demande un peu d’effort. Mais les bénéfices sont au rendez-vous.

L’option médicamenteuse : à manier avec discernement

Oui, les somnifères (hypnotiques) peuvent être utiles. À faible dose, et sur de courtes périodes. Mais leur usage chronique altère les cycles de sommeil, modifie la structure du sommeil paradoxal, et expose à des risques de dépendance. Certains antidépresseurs sédatifs sont parfois prescrits, notamment en cas d’insomnie liée à une dépression. Mais là encore, l’objectif doit rester : retrouver un sommeil autonome.

La piste Nutraceutique : des compléments alimentaires pour accompagner, pas endormir

Chez Nutri&Co, on ne croit pas aux promesses faciles. Ce qu’on défend, c’est une approche complémentaire ancrée dans la physiologie. On ne cherche pas à forcer le sommeil, on l’aide à revenir naturellement. Et ça change tout. Alors que prendre pour dormir ? Voici nos solutions naturelles pour retrouver une cohérence dans votre cycle de sommeil.

Conseil de l’expert

La mélatonine est une hormone produite par la glande pinéale dans le cerveau. Sa sécrétion est le signal de départ du sommeil, c'est elle qui va permettre l'endormissement. Elle augmente progressivement en fin de journée, pour atteindre un pic entre 2 et 4 h du matin. Ensuite, son taux diminue pour être à son plus bas au moment du réveil. Bien gérer son taux de mélatonine c'est se donner toutes les chance pour bien dormir !

Stéphanie Le Guillou
Docteur en pharmacie
Stéphanie Le Guillou
La routine associée
  • La formule sommeil
    La formule sommeil

    La cure Sommeil Nutri&Co associe des actifs rigoureusement sélectionnés pour favoriser un sommeil réparateur et apaiser le système nerveux. Le safran, reconnu pour ses effets apaisants, contribue à réduire la nervosité, soutient l’équilibre émotionnel et participe au maintien d’une humeur stable. Le DailyZz™, ingrédient breveté, a démontré son efficacité clinique sur la qualité du sommeil, en améliorant l’endormissement, la profondeur du sommeil et la vigilance au réveil. Enfin, le GABA, neurotransmetteur naturellement présent dans le cerveau, agit comme un régulateur de l’excitabilité neuronale. Son effet calmant favorise la détente mentale et physique, facilitant ainsi l’endormissement sans effet de somnolence au lever.

  •  La mélatonine en spray
    La mélatonine en spray

    Pour renforcer les effets de la mélatonine sur les troubles du sommeil, elle a été associée à la mélisse, la valériane et l’aubépine. La mélatonine aide à réduire le temps d’endormissement et atténue les effets du décalage horaire. En complément, la mélisse favorise la relaxation, soutient le bien-être mental et physique, et contribue au maintien d’un sommeil de qualité. L’action combinée de ces extraits végétaux agit en douceur sur le système nerveux pour faciliter un endormissement plus serein et un sommeil naturellement réparateur.

Vos questions, nos réponses

Nos experts répondent à toutes vos questions.

Pas d’inquiétude : les réveils nocturnes sont fréquents chez les nourrissons, notamment durant leurs 6 à 12 premiers mois de vie. Pour y faire face, mieux vaut éviter les stimulations trop intenses en fin de journée et instaurer un rituel du coucher à la fois clair, répétitif et rassurant. Il est également essentiel de respecter le rythme propre à chaque enfant, sans chercher à le calquer sur celui des adultes. Savoir reconnaître les premiers signes de fatigue permet d’intervenir avant qu’un surmenage ne s’installe, souvent marqué par une agitation excessive ou des pleurs inconsolables. Quant aux traitements pharmacologiques, ils sont formellement déconseillés à cet âge, tout comme l’usage de substances naturelles, qui ne doivent jamais être administrées sans avis médical.

Les causes des troubles du sommeil chez l’enfant sont multiples, mais certains signes doivent amener à consulter. Lorsqu’un endormissement devient durablement difficile, que les réveils nocturnes sont fréquents et teintés d’angoisse, ou que le sommeil s’accompagne d’agitation intense et de parasomnies marquées, il peut s’agir d’un déséquilibre sous-jacent. De même, une somnolence persistante durant la journée, malgré des nuits qui paraissent suffisantes, peut révéler un trouble plus profond. Parmi les pistes possibles : une anxiété perturbant l’endormissement, un syndrome des jambes sans repos ou encore un trouble du rythme veille-sommeil. Dans ces situations, l’évaluation par un pédiatre ou un spécialiste du sommeil infantile s’impose, afin d’éviter les conclusions hâtives ou les erreurs de diagnostic.

*Références :

Les études et publications sur le sommeil

Rédigé par l'équipe Nutri&Co

Notre équipe scientifique est composée d'un Diététicien, d'un Docteur en Sciences de la Nutrition d'Ingénieur en Nutrition et Science des Aliments et d'un Naturopathe.

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