Quels sont les trois troubles du sommeil ? Quels sont leurs symptômes ?
Qu'est ce que l'insomnie ? Définition
Commençons par le plus connu — et paradoxalement, le plus mal compris. L’insomnie, ce n’est pas seulement “mal dormir”. C’est un déséquilibre entre l’envie de dormir, la capacité à s’endormir, et la faculté à rester endormi. Ce dérèglement peut prendre plusieurs visages :
- Un endormissement laborieux malgré la fatigue.
- Des réveils nocturnes à répétition.
- Un éveil précoce le matin, sans possibilité de se rendormir.
Le plus insidieux ? L’insomnie chronique installe un cercle vicieux : plus on redoute la nuit, plus le corps se crispe, plus le sommeil se dérobe. Et pourtant, dans bien des cas, ce trouble est sous-estimé. Voire banalisé. Mais à long terme, il ronge la vigilance, fragilise l’humeur, et parfois même la santé métabolique. Car oui, un manque de sommeil répété augmente le risque d’hypertension artérielle ou de diabète. Rien de moins.
Parasomnies : quand le cerveau fait cavalier seul
Qui n’a jamais entendu parler de somnambulisme ou de terreurs nocturnes ? Ce sont des formes classiques de parasomnies. Et derrière ces termes presque folkloriques se cachent des réalités bien plus subtiles. Les parasomnies traduisent une activité cérébrale inappropriée pendant certaines phases de sommeil. Le cerveau hésite. Il n’est ni complètement éveillé, ni totalement endormi. Résultat : le comportement du dormeur devient imprévisible. Cauchemars répétitifs, cris nocturnes, mouvements brusques… Chez l’enfant, ces manifestations sont fréquentes et bénignes. Chez l’adulte, elles méritent souvent un vrai décryptage. Notamment si elles s’accompagnent de facteurs extérieurs déclenchants : consommation d’alcool, stress intense, troubles anxieux.
Hypersomnie : dormir, encore et toujours
Hypersomnie. Le mot intrigue. Et suscite souvent un haussement de sourcil. Dormir “trop” serait-il vraiment un problème ? Réponse courte : oui. Ici, le trouble du sommeil se manifeste par une somnolence durant la journée, une incapacité à rester éveillé, même après un nombre d’heures par nuit suffisant. Ce n’est pas une “grosse fatigue”. C’est un épuisement persistant. Parfois même invalidant. Chez certaines personnes, cette hypersomnolence diurne cache un dérèglement neurologique comme la narcolepsie. Chez d’autres, elle peut être secondaire à des troubles non diagnostiqués : apnée du sommeil, dépression, troubles respiratoires du sommeil…
Les autres troubles du sommeil
Parce qu’il n’y a pas que les “grands classiques”, voici les perturbateurs du sommeil qu’on sous-estime (à tort).
- Le syndrome des jambes sans repos : picotements, fourmillements, besoin irrépressible de bouger les jambes, surtout le soir. Difficile de trouver le sommeil quand son propre corps impose le mouvement.
- Les troubles de l’horloge interne : notre horloge biologique peut se dérégler, notamment avec le travail de nuit ou un usage excessif des écrans. Résultat : on vit à contretemps, en décalage avec la lumière du jour.
- L’apnée du sommeil : des micro-pauses respiratoires à répétition, souvent ignorées, qui fractionnent le sommeil profond et exposent au risque cardiovasculaire.