SOPK : symptomes, causes et traitements naturels

Derrière cet acronyme, quelque peu barbare, se cache l’un des troubles hormonaux les plus courants chez les femmes en âge de procréer. Le SOPK (Syndrome des Ovaires PolyKystiques) touche 10 % d’entre-elles. Conséquence : c'est la première cause d’infertilité féminine dans le monde. Pire, 70 % des femmes concernées l’ignorent encore (1).

SOPK : symptômes, diagnostic et traitements naturels efficaces
Avec Elisa Duclos

Le SOPK est multifactoriel et les causes sont encore méconnues. Plusieurs pistes : le dysfonctionnement de l’ovaire lui-même, la transmission génétique (antécédents familiaux) ou encore les facteurs environnementaux (hygiène de vie, pollution, exposition aux perturbateurs endocriniens, etc.).

La compréhension des mécanismes reste complexe rend le diagnostic long et difficile. Heureusement, la science avance, elle rapidement, avec des études de plus en plus nombreuses prouvant l’efficacité d’actifs naturels dans la prise en charge et la gestion au quotidien du SOPK.

Sommaire
En bref
  • Le SOPK touche environ 10 % des femmes et provoque des troubles de la fertilité et des cycles hormonaux, ainsi que des manifestations androgéniques.
  • Les symptômes varient : surpoids abdominal, acné, pilosité, fatigue, inflammation chronique, insulinorésistance et troubles hormonaux.
  • Le myo-inositol, associé à la vitamine B6, soutient l'ovulation, l'équilibre hormonal et le métabolisme glycémique.

Qu’est-ce que le SOPK ?

Le SOPK est un dysfonctionnement hormonal au niveau des ovaires, entrainant une production excessive d’androgènes, ces hormones dites mâles, dont fait partie la testostérone. Bien que produite faiblement chez les femmes (taux de base de testostérone dans le sang bas), dans le cas du SOPK, les teneurs sanguines de testostérone sont anormalement élevées pouvant entrainer des problèmes de fertilité. Selon l’OMS, cette affection, endocrinienne et métabolique, touche jusqu’à 13 % des femmes, et est associée à une résistance à l’insuline et à une inflammation systémique (1).

Observé pour la première fois dans les années 30 sous la forme de petits kystes ovariens, le syndrome a été nommé ainsi. Pourtant il serait plus juste de parler de follicules plutôt que de kystes. 

Explication : à chaque cycle féminin, une dizaine de follicules sont normalement présents au niveau de l’ovaire, un seul arrive à maturation pour libérer l’ovocyte ou ovule (qui pourra ensuite être fécondé en vue d’une grossesse). Or, si SOPK il y a, les petits follicules sont très nombreux, trop, pour qu’un seul évolue favorablement. Leur développement est alors inachevé, la maturation folliculaire n'a pas lieu.

Comment savoir si j’ai un SOPK ? Le diagnostic

Depuis l'observation de la présence de kystes (plutôt de petits follicules) des chirurgiens américains Stein et Leventhal en 1935 (2), la description du SOPK a évolué. En 1990, le NIH (National Institues Health) a caractérisé le SOPK par deux critères : 

  • l’hyperandrogénie (production excessive d’hormones masculines) 
  • et l’anovulation ou oligo-anovulation (trouble du cycle menstruel). 

En 2003, le consensus de Rotterman a complété ce tableau clinique et biologique par des critères échographiques au niveau des ovaires : augmentation du volume ovarien et présence d’un aspect « polykystique ». Depuis 2018, l’insulinorésistance participe également à l’élaboration du diagnostic de SOPK.

Aujourd’hui, il est accordé scientifiquement que, pour être posé, le diagnostic du SOPK nécessite au moins deux des trois signes suivants :

  • Une hyperandrogénie clinique ou biologique caractérisée par un excès de testostérone qui se manifeste principalement par de l’acné et un excès de pilosité (poils sur le visage);
  • Des troubles du cycle menstruel : des règles irrégulières ou absentes (aménorrhées), des durées de cycle variables, des cycles espacés (spanioménorrhée), etc., le tout en lien direct avec une mauvaise ovulation ;
  • Au moins un ovaire porteur de plus d’une vingtaine de follicules à l’échographie pelvienne.

À quel âge peut-on avoir un SOPK ?

Le SOPK apparait généralement dès l’adolescence, à la puberté, lors de la mise en place du cycle menstruel. Pourtant il est encore rare qu’il soit diagnostiqué si tôt. Alors pourquoi attendre si on sait reconnaitre ce syndrome ?

À cette période, les premiers signes du SOPK peuvent passer plus ou moins inaperçus. L’irrégularité du cycle et les problèmes d’acné sont des symptômes du SOPK qui sont également considérés comme « normaux » à l’adolescence. En outre, la prescription de contraceptifs comme la pilule peut les masquer littéralement, retardant le diagnostic. Ce n’est qu’au moment du désir d’enfants, si des problèmes d’infertilité sont constatés, que pourra être mis en évidence un éventuel SOPK.

Quels sont les symptômes du SOPK ?

Ce qu’il est important de comprendre c’est que toutes les femmes ne vivent pas le SOPK de la même façon. Il existe plusieurs typologies, tableaux cliniques et biologiques du SOPK. On ne peut pas parler de maladie, mais d’un syndrome englobant de nombreuses manifestations orientant vers un même diagnostic.

Conséquences ? Des symptômes prédominants différents d’une femme à l’autre, mais pas seulement ! Selon la période de vie de la femme, les symptômes du SOPK ne sont pas les mêmes. Le SOPK s’il est associé dans un premier temps à l’infertilité et l’hyperandrogénie, sur le long terme, il peut augmenter le risque de syndrome métabolique, et entrainer des complications d’insulinorésistance (excès d'insuline, diabète de type 2) et cardiovasculaires (hypertension artérielle, hypercholéstérolémie), et ce particulièrement après la ménopause.

Pourquoi le SOPK provoque-t-il une prise de poids ?

Plus de la moitié des femmes atteintes de SOPK sont en surpoids ; les dernières études décrivent 53 à 74 % d’entre-elles (3). Il est désormais admis que ce syndrome s’accompagne généralement d’une prise de poids et d’une difficulté à en perdre. En cause, l’insulinorésistance qui touche 70 % des femmes présentant un SOPK et la production excessive d’hormones androgènes qui perturbent les métabolismes glucidique et lipidique. Les graisses ne sont plus utilisées correctement par l’organisme et sont stockées ; les femmes prennent alors du poids.

Conseil de l’expert

La surcharge pondérale due au SOPK est particulière. Elle est localisée majoritairement au niveau du ventre ! On parle alors d’une répartition des graisses dite « androïde » ou en « pomme », caractéristique de la prise de poids masculine. Chez les femmes, classiquement, c’est plutôt au niveau des cuisses et des fesses que le stockage se fait.

À noter, toutes les femmes concernées par le SOPK ne sont pas en situation de surpoids ou d’obésité, certaines sont même maigres. Cela illustre toute la complexité de diagnostic de ce syndrome.

Elisa Duclos
Consultante spécialisée en santé féminine
Elisa Duclos

Pourquoi j’ai le ventre qui gonfle ?

Le SOPK résulte d’un dérèglement hormonal provoquant un excès d’androgènes, et est corrélé au surpoids, à l’obésité, mais aussi à un état inflammatoire. Parmi les différentes formes du SOPK, il y a le type inflammatoire caractérisé par une inflammation chronique et silencieuse, dite de bas grade. L'ensemble peux provoquer une sensation de ventre gonflé du au SOPK.

En cause : une dysbiose, un déséquilibre de la flore intestinale qui entraine une perméabilité intestinale et des inconforts digestifs tels que des ballonnements, des gaz, des épisodes de diarrhées et de constipation, un ventre gonflé.

Pilosité, acné et chute de cheveux

La faute à qui ? Toujours à la testostérone ! La présence en concentration importante de cette hormone masculine, au détriment des hormones féminines dans le cas du SOPK, a pour conséquence l’hyperpilosité (menton, cou, dos, seins, cuisses) et l’acné ; des caractères plus généralement associés aux hommes. En parallèle de l'excès de poils du au SOPK, une alopécie androgénique (chute de cheveux) peut être remarquée au sommet du crâne.

Fatigue chronique et inflammation

Oui, fatigue chronique, baisse d’énergie, manque de motivation sont des manifestations normales du SOPK. Pour expliquer cette sensation de fatigue due au SOPK, plusieurs éléments de réponse :

  • L’insulinorésistance ;
  • Un cycle irrégulier ;
  • Des troubles du sommeil (apnées du sommeil) ;
  • Les déséquilibres hormonaux ;
  • Le surpoids et l’obésité ;
  • L’inflammation chronique.

Toutes ces manifestations sont décrites et expliquées afin de mieux les maîtriser et d’apporter des solutions efficaces en matière de prise en charge pour améliorer le quotidien des femmes souffrant de ce syndrome.

SOPK : Et ma fertilité dans tout ça ?

Pour l’INSERM, la moitié des femmes souffrant de SOPK, souffre également d’infertilité (4). Peu surprenant que l’un des critères majeurs de ce syndrome soit l’anovulation ou oligo-ovulation : des cycles irréguliers pouvant aller jusqu'à l'absence totale de règles, liés à des problèmes d’ovulation (non expulsion d'un ovocyte fécondable). En effet, le « trop plein » de follicules présents au niveau des ovaires perturbent fortement cette étape clé de la fertilité se déroulant en milieu de cycle.

Pourquoi le SOPK me rend-il infertile ?

Qui dit troubles du cycle menstruel, ne veut pas dire absence d’ovulation ! Le fait est que l’ovulation n’est plus aussi prédictible que lors d’un cycle régulier. De plus, le nombre d’ovulation est généralement moindre, diminuant d’autant plus le fait de tomber enceinte. Exemple : si vous souffrez de SOPK et n’ovulez que trois fois sans savoir à quel moment précis, vous n’avez que trois faibles chances dans l’année d’être enceinte.

A ces troubles du cycle s’ajoutent une qualité ovocytaire non favorable à la fécondation et à la grossesse, et un endomètre mal préparé à accueillir un futur embryon.

Les responsables ? Les dérèglements et les déséquilibres hormonaux entre les hormones féminines (production hormonale ovarienne de progestérone et d'oestrogènes en lien avec la production au niveau du cerveau de la FSH et de la LH) et masculines (dont la testostérone). Pour autant, qui dit infertilité ne veut pas dire stérilité. Le processus peut prendre plus de temps, nécessiter d’avoir recours à des leviers médicaux ou non, mais en aucun cas une femme atteinte de SOPK ne peut pas tomber enceinte. D’ailleurs de nombreuses le sont sans difficulté.

Peut-on tomber enceinte naturellement avec un SOPK ?

Soulager son SOPK pour stimuler son ovulation en vue d’un désir d’enfant est possible grâce à des solutions naturelles et des conseils hygiéno-diététiques à adapter selon le type de SOPK (insulinorésistant ou non, avec obésité ou non, etc.).

L’inositol semble être un complément alimentaire de choix pour agir sur les symptômes du SOPK. Preuve à l’appui : de plus en plus de médecins le prescrivent à la place de traitements conventionnels du diabète (metformine) dans le cas du SOPK.

Quels traitements et solutions naturelles pour le SOPK ?

Aujourd’hui le recours aux médicaments reste assez limité dans le cas du SOPK, du fait qu’aucun traitement du SOPK n’existe. Seuls les symptômes aujourd’hui sont pris en charge, ce qui permet de les soulager mais sans en supprimer la cause.

Le premier traitement médical est la pilule oestro-progestative pour empêcher les ovaires de (mal) fonctionner. Le cycle naturel est alors à l’arrêt, et laisse place à un cycle artificiel qui peut permettre de limiter les symptômes en les masquant.

Des médicaments anti-androgéniques pour limiter l'hypersécrétion des androgènes peuvent être prescrits ; des antidiabétiques également contre l'excès d'insuline. Certains effets secondaires ont été mis en évidence, expliquant que certaines femmes se tournent davantage vers des solutions plus naturelles.

L’inositol peut-il m'aider ?

L’inositol, impliqué dans la signalisation de l’insuline, se présente comme le candidat idéal pour prendre en charge naturellement et efficacement le SOPK. Il a notamment prouvé son implication dans la diminution de la résistance à l’insuline (5), l’atténuation de l’hyperandrogénie et l’amélioration de la fonction ovarienne (6).

Constituant de nombreuses membranes cellulaires de notre corps, l’inositol est présent dans notre alimentation, et retrouvé dans les céréales, les agrumes, le lait, les abats. En outre, notre organisme est capable de le fabriquer. L’objectif est simple : avoir un taux d’inositol optimal et équilibré pour garantir les santés métaboliques et hormonales.

Quelle alimentation ou complément alimentaire adopter en cas de SOPK ?

En cas de SOPK, l’alimentation joue un rôle non négligeable pour améliorer la qualité de vie des femmes. L’adapter pour limiter l’inflammation et l’insulinorésistance est tout à fait pertinent. Les vitamines (D3, B9 et B12), la cannelle, la carnitine, le coenzyme Q-10, les oméga-3, le zinc et le magnésium, sans oublier l’inositol sont des nutriments à privilégier dans nos assiettes et à moduler selon le type de SOPK.

  • L’insulinorésistance s’améliore par une alimentation à index glycémique modéré et une activité physique régulière.
  • L’inflammation chronique de bas grade (observée dans certains SOPK) peut être modérée via des choix alimentaires anti-inflammatoires (oméga-3, zinc, magnésium…)
  • Les études sur l’inositol montrent qu’il fonctionne en complément d’un mode de vie sain (et non en remplacement). 

Les compléments alimentaires à base d’inositol représentent la voie majeure et privilégiée dans la prise en charge actuelle du SOPK. Le myo-inositol est la forme la plus abondante de l’organisme. Il agit au niveau des ovaires pour limiter la production de testostérone.

Le Myo-inositol Nutri&Co et les autres compléments à envisager en cas de SOPK

Chez Nutri&Co nous avons choisi de vous proposer un myo-inositol pur à 100 %, issu d’une fermentation végétale, et l’avons associé à de la vitamine B6 pour une action synergique sur la production hormonale et la régulation du métabolisme glycémique.

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Chez Nutri&Co, en tant qu’expert reconnu en micronutrition, se lancer à la recherche des candidats les plus prometteurs pour développer notre solution en matière de complément alimentaire nous a paru évident ! L’inositol s’impose comme l’actif majeur impliqué dans le traitement du SOPK. Nous avons donc cherché le meilleur sur le marché pour le rendre accessible au plus grand nombre sous sa forme la plus qualitative.

Responsable de la valorisation scientifique chez Nutri&Co

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Oui. Le SOPK n’est pas « seulement » un trouble de la fertilité : c’est aussi un syndrome métabolique. Il est associé à un risque accru de diabète de type 2, d’hypertension, de dyslipidémie, de maladies cardiovasculaires. Donc, un diagnostic et une prise en charge précoces peuvent réduire les complications à long terme.

*Références :

Publications et études sur le SOPK

World Health Organization (WHO), 2025, Polycystic ovary syndrome

American Journal of Obstetrics and Gynecology, 1935, Stein I.F. & Leventhal M.Leventhal, Amenorrhea associated with bilateral polycystic ovaries

CMAJ, 2024, Dason E.S., Koshkina O., Chan C. & Sobel M., Diagnosis and management of polycystic ovarian syndrome.

Inserm, 2019, Syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) [Dossier thématique]. 

Croze M., 2012, Un traitement chronique au myo-inositol améliore significativement la tolérance au glucose 

Endocrine Connections, 2017, Myo-inositol effects in women with PCOS: a meta-analysis of randomized controlled trials

Rédigé par l'équipe Nutri&Co

Notre équipe scientifique est composée d'un Diététicien, d'un Docteur en Sciences de la Nutrition d'Ingénieur en Nutrition et Science des Aliments et d'un Naturopathe.

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