Quels sont les liens entre les troubles du sommeil, les insomnies et le stress et anxiété ?
Stress et sommeil forment un cercle vicieux bien connu. Lors de cas d’insomnies chroniques, on observe souvent une activation excessive du système nerveux sympathique. Résultat : montée de cortisol, état d’éveil prolongé, et qualité du sommeil altérée.
Des études ont montré que le stress psychologique augmente le taux de cortisol, notamment en fin de journée, ce qui perturbe la descente physiologique attendue de cette hormone avant le coucher. Cette augmentation du cortisol en soirée interfère directement avec la production de mélatonine et favorise des troubles du sommeil et en particulier des réveils nocturnes, voire un manque de sommeil au long cours.
Comment le cortisol affecte-t-il votre sommeil ?
Le cortisol suit une courbe circadienne naturelle : il atteint un pic entre 6 h et 8 h du matin, pour aider à sortir du sommeil, puis décroît tout au long de la journée, atteignant un minimum la nuit. Ce schéma, lorsqu’il est respecté, participe à un cycle veille-sommeil sain.
Mais dans certaines situations stressantes, cette courbe s’inverse partiellement :
- En cas de stress chronique, la production de cortisol peut rester élevée en soirée, bloquant l’endormissement.
- Chez les personnes anxieuses, le taux de cortisol matinal est souvent très élevé, provoquant des réveils précoces.
- Un dérèglement durable peut impacter le rythme circadien, et augmenter le risque de maladies neurodégénératives.
Le cortisol agit via des récepteurs spécifiques présents dans le cerveau, notamment dans l’hippocampe et l’hypothalamus, deux régions clés dans la régulation du sommeil.