Ce qu'il faut retenir :
- La B9 est clé pour le fonctionnement de l’organisme et le développement normal du fœtus.
- Deux formes existent : les folates issues de l’alimentation, et l’acide folique issu de la main de l’homme.
- L’acide folique est stable, mais il n’est cependant pas bien assimilé.
- Les folates sous forme de 5-MTHF sont stables et bien assimilés.
Mais ce n’est pas possible ?! Encore une vitamine essentielle qu’on retrouve partout et encore une appellation générique qui cache plusieurs molécules. Sous le terme de « vitamine B9 », on retrouve les folates et l’acide folique. Et comme pour la Vitamine D (forme D2 ou D3 ?), il paraît que ce détail change tout : ce n’est pas tout à fait pareil de se supplémenter en acide folique ou en folate. Beaucoup de personnes sont encouragées à se supplémenter en vitamine B9, notamment les femmes enceintes ou désireuses de l’être, tout comme on encourage aussi les mamans à veiller aux apports des tout petits. Mais, alors que c’est si important, comment s’y retrouver, et surtout, comment être sûr de faire le bon choix ?
Pourquoi la Vitamine B9 est si importante ?
La vitamine B9 participe à la synthèse d’ADN et d’ARN, à la croissance cellulaire, à la formation des globules rouges et au fonctionnement du système nerveux et immunitaire (1). Elle est donc indispensable en tout point et à chaque instant de la vie, notamment pendant la grossesse lors de la fermeture du tube neural chez le nouveau-né. On comprend donc aisément qu’il ne faut pas en manquer, surtout pendant ces périodes cruciales de développement.
Quelles différences entre les folates et l’acide folique ?
Les folates
A la différence de l’acide folique, les folates sont la forme naturelle de vitamine B9 présente dans l’alimentation (2). Selon les aliments, la teneur en folates peut varier (3) et les légumes verts remportent tous les bons points en restant les meilleures sources de folates (4). Bien que les folates soient une forme naturelle, ils ont la fâcheuse tendance d’être fortement instables : ils s'oxydent au contact de la lumière et de la chaleur. De ce fait, les modes de cuisson, le stockage, les processus de fabrication et de préparation des aliments ne sont pas sans conséquence sur la teneur en vitamine B9 de notre alimentation (3). Autrement dit, la quantité de folates initialement présente dans les aliments n’est pas nécessairement la même que celle retrouvée dans notre assiette, ni celle qui se retrouve dans notre tube digestif. Bref, nous ne maîtrisons pas grand-chose de nos apports en folates.
Teneur en folates (en μg/100g) | Aliments |
Très forte (>1000 μg) | Levure |
Forte (200-100 μg) | Épinards, cresson, chicorée, pissenlit, mâche, melon, graines (noix, châtaigne), pois chiches, fromages affinés (brie, bleu, chèvre). |
Moyenne (100-20 μg) | Légumes à feuilles (laitue, endives, choux, poireaux,...), haricots verts, petits pois, radis, asperges, betterave, courgette, avocat, lentilles, carotte, tomate, agrumes, banane, fruits rouges,... |
Faible (20-5 μg) | Concombre, céleri, aubergine, champignons, pomme de terre, riz, pâtes, laitages frais, viandes, poissons. |
L’acide folique
L’acide folique est, quant à lui, synthétique (2) mais surtout non bio-identique. C’est donc une forme légèrement différente des folates et que l’on ne retrouve pas dans l’alimentation, mais qui présente l’avantage d’être très stable (5). Facile à produire industriellement, il est aussi facile à intégrer à l’alimentation. Cerise sur le gâteau, notre organisme saurait le transformer et l’activer pour en tirer ses bienfaits. Avec sa fabrication, on obtient donc une forme stable pour des apports précis. On peut donc maîtriser la dose et notre organisme s’occupe du reste. Que demander de plus ? Attendez un peu, ce n’est pas si simple…
Le métabolisme de la vitamine B9
Contrairement à la forme folates qui, une fois arrivée au niveau des intestins est activée et absorbée pour être utilisée telle quelle, l’acide folique est, quant à lui, absorbé puis pris en charge par le foie où il subit plusieurs étapes de transformation enzymatique (6) avant de pouvoir être utilisé par l’organisme. Là où le bât blesse, c’est que la capacité du foie à le transformer est limitée, et il peut vite arriver à saturation. L’acide folique est alors dit “non-métabolisé”. En cas d’apports excédant la capacité de métabolisation, l’organisme ne sait pas trop quoi en faire, et des taux élevés d’acide folique se retrouvent dans la circulation sanguine, présentant un risque à long-terme pour notre santé (6). De plus, l’enzyme capable d’activer l’acide folique possède une activité variable selon la génétique des individus. Ainsi, chez certaines personnes l’activation de l’acide folique ne se fait pas bien, et dans ce cas, la supplémentation en acide folique s’avère inefficace, voire potentiellement nocive(..7). Cette solution simple et pratique ne serait donc pas si idéale que ça…
5-MTHF, l’arme secrète de la Nutra
Mais sommes-nous vraiment obligés de choisir entre une forme moins stable (donc un apport moins maîtrisé) et une forme plus stable mais pas forcément biodisponible, ni même efficace ?
Eh bien, la bonne nouvelle c’est que non depuis que la Nutra a trouvé la solution pour résoudre ce mauvais dilemme avec la forme 5-Méthyltétrahydrofolate, ou 5-MTHF. Derrière ce nom barbare se cache une forme de folates stabilisée, qui permet un apport de vitamine B9 maîtrisé et directement utilisable par l’organisme (78). En comparaison avec l’acide folique, le 5-MTHF présente une meilleure biodisponibilité puisqu’il subit moins de transformations enzymatiques pour devenir actif. Le beurre et l’argent du beurre, c’est donc possible ? Tout à fait, et c’est un cas d’école d’évolution positive de nos connaissances ! Si l’acide folique a permis de démocratiser l’apport de vitamine B9, la forme 5-MTHF est venue parfaire cette solution en assurant une forme d’apport bio-identique, efficace et sûre. Elle se révèle particulièrement utile pour les femmes enceintes dont les besoins en acide folique doivent absolument être couverts pour le bon développement du bébé. Même si l’apport alimentaire n’est absolument pas à négliger, c’est une jolie victoire attribuée à la Nutra !
Comme chez Nutri&Co nous mettons tout en œuvre pour façonner des formules de Nutra efficaces, c’est naturellement la forme 5-MTHF spécifique et bioactive de vitamine B9 que nous privilégions. Que ce soit dans notre Multi avec ses 25 nutriments, ou encore dans notre Fer et sa Souche Lactique, le 5-MTHF que nous avons choisi (breveté sous le nom de Quatrefolic®). Alors, comme vous pouvez le constater, pour vous, on se ne prive de rien, pas même des dernières avancées de la Science en matière de Nutra !
Références
(1) ANSES. La vitamine B9 ou acide folique.
(2) Liew SC. Folic acid and diseases - supplement it or not? Rev Assoc Med Bras (1992). 2016 Jan-Feb;62(1):90-100. doi: 10.1590/1806-9282.62.01.90. PMID: 27008500.
(3) PNNS : Les folates. https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/guidefolates.pdf
(4) Delchier N., Herbig A.‐L., Rychlik and al. Folates in Fruits and Vegetables: Contents, Processing, and Stability. Comprehensive Reviews in Food Science and Food Safety, Volume15, Issue3 May 2016, Pages 506-528
(5) Ohrvik VE, Witthoft CM. Human folate bioavailability. Nutrients. 2011 Apr;3(4):475-90. doi: 10.3390/nu3040475. Epub 2011 Apr 18. PMID: 22254106; PMCID: PMC3257685.
(6) Imran Patanwala, Maria J King, David A Barrett and al. Folic acid handling by the human gut: implications for food fortification and supplementation. merican Journal of Clinical Nutrition, Volume 100, Issue 2, August 2014, Pages 593–599, https://doi.org/10.3945/ajcn.113.080507
(7) Singal R, Das PM. DNA methylation and cancer. J Clin Oncol. 2004;22(22):4632-4642.
(8) Pietrzik, K.; Bailey, L.; Shane, B. Folic Acid and L-5-Methyltetrahydrofolate: Comparison of Clinical Pharmacokinetics and Pharmacodynamics. Clin. Pharmacokinet. 2010, 49, 535–548, doi:10.2165/11532990-000000000-00000.