Ce qu'il faut retenir :
- Les Oméga-3 font partie du cocktail nutra recommandé aux femmes enceintes
- Le DHA en particulier réduirait le risque de naissance prématurée, en plus d’être essentiel au bon développement du fœtus et du nouveau-né
- L’apport d’Oméga 3 DHA via supplémentation est une solution simple et efficace pour booster vos apports pendant cette période spéciale.
La grossesse, c’est le début d’une belle aventure. La grossesse c’est aussi l’occasion de manger deux fois mieux. Ou alors deux fois plus ? Bref, on ne se rappelle plus dans quel sens ça marche. Une chose est certaine cependant, les besoins nutritionnels des futures mamans sont accrus durant la grossesse. Fer, acide folique, vitamines et Oméga-3 font partie du cocktail nutraceutique prescrit, et ces nutriments ont effectivement un rôle capital pour la maman et pour l’enfant. Si les Oméga-3 (ALA, EPA, DHA) sont parfois oubliés en France, ils sont quasi-systématiquement prescrits aux US pour les femmes enceintes. Il est temps de rendre justice à ces acides gras essentiels si cruciaux pour notre santé, ainsi que pour celle de nos (futurs) bambins.
Des Oméga-3 oui, mais lesquels ?
On ne peut pas parler des oméga-3 de manière générique, car sous cette appellation se cache en réalité différents types d’acides gras essentiels, dont les fameux :
- ALA (l'acide alpha-linolénique),
- EPA (l'acide eicosapentaénoïque),
- DHA (l'acide docosahexaénoïque).
Le corps ne peut pas vraiment fabriquer l’EPA et surtout le DHA, dont il sera souvent question ici, même s’il essaye de le faire à partir d’ALA avec une réussite très relative (moins de 5% de conversion). L’EPA et le DHA doivent donc provenir directement de l’alimentation. L’ALA provient plutôt des végétaux, l’EPA et DHA exclusivement du poisson et ils viennent souvent ensemble.
Première raison : une influence sur le terme de grossesse
Plusieurs études cliniques ont permis de dégager une tendance forte en faveur d’apports optimisés en DHA pendant la grossesse, avec un bénéfice spécifique : la baisse du risque d’accouchement prématuré avant 34 semaines et avant 37 semaines (le terme étant 37 à 42 semaines) (1,2,3,4). Les études ont notamment comparé des mamans ayant reçu une supplémentation en Oméga-3 de type DHA, avec une dose allant de 300mg à 600mg par jour.
Deuxième raison : des effets bénéfiques pour le développement du bébé
Si les Oméga-3 s’avèrent être essentiels pour la maman et l’accouchement, ils le sont également pour le développement de l’enfant. Dans le ventre de sa mère, le bébé développe toutes les fonctions de son corps. Ces acides gras à longues chaînes se montrent indispensables pour le développement du cerveau et de la rétine du bébé (5, 6, 7, 8). En effet, le cerveau est notamment composé d’Oméga-3 qui lui servent de structure mais également à fonctionner. Là aussi, c’est bien le DHA en particulier qui s’avère être primordial (9). Pas étonnant qu’on trouve de plus en plus de formules pour enfants enrichies en DHA. C’est pourquoi la recommandation concerne la grossesse et également l’allaitement.
Troisième raison : peut-être une piste pour adoucir le baby-blues ?
Après la naissance du bébé, le moral de la maman peut être un peu en berne. Pour de nombreux scientifiques, les Oméga-3 sont une piste à exploiter pour remonter le moral des jeunes mamans. Néanmoins, malgré un nombre conséquent d’études, les scientifiques peinent à dégager un consensus clair. Certaines études attestent de l’efficacité des Oméga 3 (10, 11) alors que d’autres admettent l’absence de corrélation significative entre l’état mental des jeunes mamans après l’accouchement et nos acides gras préférés (12, 13). Bien que le lien ne soit pas élucidé, quel est le risque de « tenter le coup » sachant l’excellente tolérance des Oméga 3, leur compatibilité avec l’allaitement et surtout leurs bienfaits dans bien des domaines ? En effet, si sur ce point spécifique les bienfaits des Oméga-3 ne sont pas établis, il y a des dizaines de milliers d’études sur les bénéfices d’une supplémentation régulière en Oméga-3 EPA et DHA, pour la santé cérébrale, oculaire, cardiovasculaire. Pourquoi est-ce que les jeunes mamans s’en priveraient ?
Nutrition ou supplémentation ?
Vous l’aurez compris, si la recommandation officielle de l'ANSES est la même pour tous les adultes, c’est-à-dire 500 mg d'EPA et DHA (14), le respect de celle-ci semble être particulièrement critique pour les femmes enceintes et allaitantes, surtout pour le DHA. Le réflexe serait donc d’aller le puiser dans l’alimentation, notamment dans les poissons gras. Or ceux-ci sont déconseillés (voir interdits s’ils sont crus) car ils peuvent contenir des métaux lourds qui pourraient potentiellement traverser la barrière placentaire et nuire au développement du fœtus (15). Que faire dans ce cas ?
Déjà, pas de panique : les bénéfices des Oméga-3 prévalent généralement sur les risques (16), à condition de respecter les recommandations de base : pas plus de deux poissons gras par semaine et variez les espèces. Ce qui veut aussi dire aussi que les conserves de sardines vont devenir vos meilleures amies…
Une autre solution est heureusement disponible pour tous : la Nutra. Une huile extra-pure et concentrée, 0 métaux lourds et un ratio EPA/DHA optimisé pour tous, le tout en 3 à 6 petites Licaps® par jour, et sans odeur de sardines : que demander de plus ?
Publications
(1) Philippa Middleton, Judith C Gomersall, Jacqueline F Gould, and al. Omega‐3 fatty acid addition during pregnancy. Cochrane Database Syst Rev. 2018 Nov; doi: 10.1002/14651858.CD003402.pub3
(2) Mary A. Harris, Melanie S. Reece, James A. McGregor, and al. The Effect of Omega-3 Docosahexaenoic Acid Supplementation on Gestational Length: Randomized Trial of Supplementation Compared to Nutrition Education for (3) Increasing n-3 Intake from Foods. Biomed Res Int. 2015; 2015: 123078. doi: 10.1155/2015/123078
(4) Susan E Carlson, John Colombo, Byron J Gajewski and al. DHA supplementation and pregnancy outcomes. Am J Clin Nutr. 2013 Apr; 97(4): 808–815. doi: 10.3945/ajcn.112.050021
(5) Makrides M et al. Marine oil, and other prostaglandin precursor, supplementation for pregnancy uncomplicated by pre-eclampsia or intrauterine growth restriction. Base de données des revues systématiques Cochrane, 2006, Issue 3, Art. No.: CD003402.
(6) Ramakrishnan U, Stein AD, Parra-Cabrera S, Wang M and al. Effects of docosahexaenoic acid supplementation during pregnancy on gestational age and size at birth: randomized, double-blind, placebo-controlled trial in Mexico. Food Nutr Bull.2010; 31: S108–16 Judge MP, Harel O, Lammi-Keefe CJ. Maternal consumption of a docosahexaenoic acid-containing functional food during pregnancy: benefit for infant performance on problem-solving but not on recognition memory tasks at age 9 mo. Am J Clin Nutr. 2007 ; 85: 1572– 7
(7) Danielle Swanson, Robert Block, Shaker A. Mousa. Omega-3 Fatty Acids EPA and DHA: Health Benefits Throughout Life. Advances in Nutrition, Volume 3, Issue 1, January 2012, Pages 1–7.
(8) Lynette K Rogers 1 , Christina J Valentine, Sarah A Keim. DHA supplementation: current implications in pregnancy and childhood. Pharmacol Res. 2013 Apr;70(1):13-9. doi: 10.1016/j.phrs.2012.12.003. Epub 2012 Dec 21.
(9) Juliana Rombaldi Bernardi, Renata de Souza Escobar,1 Charles Francisco Ferreira. Fetal and Neonatal Levels of Omega-3: Effects on Neurodevelopment, Nutrition, and Growth. The Scientific World Journal, vol. 2012, Article ID 202473, 8 pages, 2012.
(10) Mei-Chi Hsu , Chia-Yi Tung, Hsing-E Chen. Omega-3 polyunsaturated fatty acid supplementation in prevention and treatment of maternal depression: Putative mechanism and recommendation. J Affect Disord. 2018 Oct 1;238:47-61. doi: 10.1016/j.jad.2018.05.018.
(11) Ellen Mozurkewich, Julie Chilimigras, Chelsea Klemens and al. The mothers, Omega-3 and mental health study. BMC Pregnancy Childbirth. 2011; 11: 46. doi: 10.1186/1471-2393-11-46
(12) Nancy L Borja-Hart, Jehan Marino. Role of omega-3 Fatty acids for prevention or treatment of perinatal depression. Pharmacotherapy . doi: 10.1592/phco.30.2.210.
(13) Brendan J Miller, Linda Murray, Michael M Beckmann and al. Dietary supplements for preventing postnatal depression. Cochrane Database Syst Rev.doi: 10.1002/14651858.CD009104.pub2.
(14) https://www.anses.fr/fr/content/avis-r%C3%A9vis%C3%A9-de-lanses-relatif-%C3%A0-lactualisation-des-rep%C3%A8res-alimentaires-du-pnns-femmes
(15) Nancy L Borja-Hart, Jehan Marino. Role of omega-3 Fatty acids for prevention or treatment of perinatal depression. Pharmacotherapy . doi: 10.1592/phco.30.2.210.
(16) US Food and Drug Administration and the Environmental Protection Agency. What You Need to Know About Mercury in Fish and Shellfish: EPA and FDA Advice For Women Who Might Become Pregnant. Women Who are Pregnant, Nursing Mothers, and Young Children. 2004 Mar; EPA-823-R-04-00
Photographie : David Clode