Première étape : l’observation du cycle et l’examen clinique
Si vos règles sont irrégulières ou absentes (aménorrhées), avec des cycles variables, espacés (spanioménorrhée), ou si vous avez des saignements longs et anormaux … l’observation de vos cycles menstruels peut être prédictive en cas de SOPK.
Selon les critères de Rotterdam, des cycles inférieurs à 21 jours ou supérieurs à 35 sont dits dysovulatoires. En lien avec une mauvaise ovulation, ces troubles permettent d’identifier un potentiel SOPK, et particulièrement dans le cas d’infertilité c'est à dire en cas d'essais de grossesse infructueux pendant un an.
En parallèle, des manifestations physiques androgéniques permettent de consolider cette hypothèse. Il s’agit d’acné, d'excès de pilosité au niveau du menton, des seins, des cuisses, ou encore d’alopécie androgénique (sur le dessus du crâne).
Une prise de poids localisée au niveau du ventre (dite androïde) peut s’ajouter à la liste de ces observations, confortant cette hypothèse de SOPK.
Peut-on savoir si on a un SOPK par une prise de sang ?
Un bilan hormonal peut être utile pour poser le diagnostic du SOPK. Si vous ne prenez pas de traitements hormonaux (pilules contraceptives ou autres), cette analyse est à réaliser entre les 3ème et 5ème jours du cycle, pour déterminer les taux d’androgènes (testostérone principalement) et d’hormones féminines (progestérone, LH/FSH).
Même si l’analyse sanguine métabolique ne figure pas dans les critères de Rotterdam, depuis 2018, les dosages de glycémie et d’insulinémie sont préconisés pour compléter le bilan hormonal, et renforcer un diagnostic de SOPK le cas échéant.
L’échographie en cas de SOPK
En complément, d’une prise de sang, il est important de réaliser une échographie pelvienne ou par voie vaginale afin de mettre en évidence une éventuelle hypertrophie ovarienne (volume ovarien important en l’absence de kystes et de follicule dominant) et/ou la présence anormale et élevée de petits follicules en développement.
Grâce aux résultats et aux conclusions de ces différentes investigations, votre professionnel de santé est capable de poser le diagnostic de SOPK si deux des critères de Rotterdam sont confirmés, et ainsi vous proposer un traitement spécifique.