SOPK et fatigue

Par de nombreuses manifestations au quotidien, le SOPK fatigue.

SOPK et fatigue : solutions pour gérer ce symptôme
Avec Elisa Duclos

L’impact du syndrome des ovaires polykystiques sur l’état de fatigue et le bien-être général est bien réel et significatif. Sont pointés du doigt les symptômes liés à ce syndrome comme les déséquilibres hormonaux, la prise de poids, l’inflammation chronique qu’il est nécessaire de prendre en charge pour éviter toutes complications sévères et améliorer ses niveaux d’énergie. Une approche holistique à la portée de toutes permet de rétablir son état de forme et de limiter la sensation de fatigue. Certains compléments alimentaires permettent d’accompagner les femmes atteintes de SOPK dans la gestion de leur symptômes et en particulier pour réduire leur fatigue.

Sommaire
En bref
  • Le SOPK provoque une fatigue chronique liée aux déséquilibres hormonaux, à l'inflammation et à l'hyperinsulinémie.
  • Une alimentation anti-inflammatoire riche en oméga-3, fibres et en antioxydants aide à restaurer l’énergie.
  • La supplémentation (inositol, fer, magnésium, vitamines, mélatonine) et l'activité physique améliorent la forme et le bien-être.

Fatigue : un symptôme du SOPK désormais bien établi

De nouvelles études publiées ces dernières années confirment que la fatigue est l’un des symptômes les plus invalidants du SOPK. Contrairement à ce que l’on pensait il y a dix ans, la fatigue n’est pas seulement une conséquence indirecte du dérèglement hormonal, elle fait partie intégrante du syndrome. Les fluctuations androgéniques, l’hyperinsulinémie et l’inflammation systémique de bas grade s’associent pour perturber le métabolisme énergétique et diminuer la production mitochondriale. Conséquences : une sensation persistante d’épuisement, même au réveil.

La fatigue due aux déséquilibres hormonaux 

Par définition le SOPK est un dérèglement hormonal et ce n’est pas sans conséquence. Des problèmes de fertilité sont rencontrées chez les femmes atteintes de SOPK, à cause d'une production excessive d'androgènes. Ces troubles du cycle menstruel et ces variations hormonales sous-jacentes (testostérone, œstrogène, progestérone) jouent sur l’état physique des femmes apportant selon les périodes plus ou moins d’énergie, et engendrant une fatigue chronique dès lors que tout est déréglé.

Ces déséquilibres peuvent même affecter l’humeur et favoriser un état dépressif et anxieux. Une étude récente menée sur 20 000 femmes, montre que le nombre de tentatives de suicide est 8 fois supérieur chez celles atteintes du SOPK (1) ! En cas de doute sur une éventuelle dépression, il est conseillé de rencontrer au plus vite son professionnel de santé pour établir un diagnostic.

De plus, des règles abondantes et prolongées (ménorragies) sont des symptômes retrouvés chez les femmes souffrant de SOPK, pouvant entrainer une anémie, un manque de fer, responsable d’une sensation de fatigue et d’épuisement.,

SOPK et fatigue :  poids et résistance à l'insuline en question

La résistance à l’insuline, qui touche environ 70 % des femmes atteintes de SOPK, entraîne des variations importantes de la glycémie. Ces fluctuations provoquent des « crashes énergétiques » après les repas, une faim accrue et des fringales sucrées, qui aggravent à leur tour le déséquilibre hormonal et la fatigue chronique. Une étude comparative de 2022 montre que les femmes SOPK ayant une glycémie instable rapportent jusqu’à 40 % d’énergie en moins au quotidien que les femmes atteinte d'un SOPK sans insulinorésistance.

Inflammation, stress oxydatif et impact sur la fatigue

L’inflammation de bas grade est désormais considérée comme un marqueur central du SOPK. Elle amplifie la fatigue par la libération accrue de cytokines (IL-6, CRP) qui perturbent l’activité des neurotransmetteurs (dopamine, sérotonine). Des études récentes (2021–2023) montrent qu’une alimentation riche en fibres, polyphénols et oméga-3 contribue à réduire l’inflammation chez les femmes atteintes de SOPK — un facteur susceptible d’améliorer leur niveau d’énergie et leur bien-être général.

Microbiote intestinal et SOPK

Des recherches récentes montrent que les femmes atteintes de SOPK présentent une dysbiose intestinale plus importante que la population générale. Cette dysbiose augmente l’inflammation, modifie le métabolisme hormonal et contribue à la fatigue. Pour rééquilibrer le microbiote, les fibres, probiotiques ou polyphénols sont essentiel et participe au rétablissement de la flore intestinale et des niveau d'énergie.

Les aliments à privilégier en cas de SOPK

Les aliments anti-inflammatoires sont les premiers alliés et levier à utiliser ! Deux objectifs : réduire l’inflammation et perdre du poids en cas de situation de surpoids ou d’obésité.

Dans la préparation de nos plats, on intègre au maximum les oméga-3 qui ont montré des effets bénéfiques sur l’équilibre hormonal (2) et la gestion de l’inflammation corporelle (3). Pour les trouver, on privilégie les huiles végétales, les poissons gras, les oléagineux, les graines de lin, les œufs et on n’hésite pas à faire une cure de compléments alimentaires pour compléter ses apports.

Autres aliments aux vertus anti-inflammatoires à adopter au quotidien : les fruits (framboises, myrtilles, fraises, groseille, etc.) et les légumes (brocoli, chou-fleur, chou, etc.) riches en fibres et en antioxydants, les légumineuses (les haricots et les pois secs ou les lentilles) et les céréales complètes.

En résumé, les aliments recommandés en cas de SOPK :

  • les protéines végétales (lentilles, tofu, pois chiches) stabilisent la glycémie ;
  • les fibres prébiotiques (avoine, poireau, ail, légumineuses) modulent l’inflammation via le microbiote intestinal ;
  • les polyphénols (baies, thé vert, curcuma) aident à réduire le stress oxydatif ;
  • les oméga-3 EPA/DHA, dont l’efficacité a été validée dans plusieurs méta-analyses sur le SOPK.

Ces approches améliorent l’énergie, diminuent les marqueurs inflammatoires et facilitent la perte de poids lorsqu’elle est nécessaire.

Les aliments à éviter en cas de syndrome des ovaires polykystiques

Pour limiter l'état inflammatoire de bas grade, la consommation de certains aliments inflammatoires est à contrôler et à limiter pour éviter les inconforts digestifs et/ou les coups de pompes après un repas trop riche, trop sucré ! Parmi eux : les produits transformés et riches en sucres raffinés, la viande rouge et grasse, les produits laitiers d’origine animale, les produits riches en gluten.

Conseil de l’expert

Le sport pour gérer la fatigue et la prise de poids dues au SOPK ?

Pour améliorer sa qualité de vie, le sport en complément de tous ces conseils permet une approche complète et holistique pour des résultats efficaces en matière de gain d’énergie. La pratique d'une activité physique régulière a montré des effets positifs sur la réduction de l’inflammation agissant sur l’insulinorésistance et les taux d’androgènes dans plusieurs études (4). De plus, le sport permet de favoriser une perte de poids. De quoi se motiver !

Elisa Duclos
Consultante spécialisée en santé féminine
Elisa Duclos

Les compléments alimentaires les plus étudiés pour le traitement de la fatigue due au SOPK ?

La récurrence des maux de tête, des troubles digestifs, les douleurs musculaires et articulaires contribuent à cette sensation générale de fatigue. Pire, le manque de sommeil et la fatigue augmentent parfois l’état inflammatoire de l’organisme, accentuant certaines manifestations du SOPK.

Il est donc plus que temps de reprendre en main sa forme pour retrouver énergie, vitalité et motivation !La supplémentation a tout son intérêt pour améliorer son énergie en cas de SOPK. 

  • Le Myo-inositol améliore la sensibilité à l’insuline, régule l’ovulation et réduit la fatigue liée aux variations glycémiques.
  • Le magnésium : s'il est bien assimilé, réduit le stress chronique, améliore la qualité du sommeil et contribue à l’énergie cellulaire.
  • La vitamine D : corrige une carence très fréquente chez les femmes SOPK (jusqu’à 65 %), participe à réduire l’inflammation et la fatigue.
  • La vitamine B12 : essentielle pour éviter la fatigue en cas de végétarisme ou de prise de metformine.
  • La mélatonine : l'hormone du sommeil est utile en cas d’insomnie ou de difficultés d’endormissement. En spray, la mélatonine, permet un endormissement en 30 minutes !
  • Dans le cas d’anémie, une supplémentation en fer est indispensable pour retrouver des taux corrects (le Fer Bisglycinate).

Myo-inositol Nutri&Co
  • Une formule composée uniquement de myo-inositol 100% pur et issu de fermentation végétale.
  • Avec de la vitamine B6 en synergie pour l’activité hormonale et la régulation du métabolisme
  • Un format poudre idéal pour une prise quotidienne facilitée de 2 à 4 g, la dose pour laquelle des effets cliniques ont été observés.

Vos questions, nos réponses

Nos experts répondent à toutes vos questions.

Les déséquilibres hormonaux (androgènes élevés), la résistance à l'insuline (70% des cas), l'inflammation chronique et les troubles du sommeil provoquent cette fatigue. S'ajoutent l'anémie due aux règles abondantes, le surpoids et les fluctuations de glycémie qui épuisent l'organisme.

Selon les critères de Rotterdam, on distingue différents phénotypes : SOPK avec hyperandrogénie et troubles ovulatoires, SOPK ovulatoire avec ovaires polykystiques, ou SOPK non-hyperandrogénique. Chaque type présente des symptômes et risques métaboliques variables nécessitant une approche personnalisée.

Cycles irréguliers ou absents, hyperpilosité, acné, prise de poids abdominale, fatigue chronique et troubles de fertilité sont les signaux d'alerte. Ces symptômes varient selon les femmes. Une consultation gynécologique s'impose pour confirmer le diagnostic via examens complémentaires.

Le diagnostic repose sur les critères de Rotterdam : 2 critères parmi 3 requis (troubles ovulatoires, hyperandrogénie clinique/biologique, ovaires polykystiques à l'échographie). Un bilan hormonal (J2-J5 du cycle) et une échographie pelvienne complètent l'évaluation après exclusion d'autres pathologies.

Le syndrome des ovaires polykystiques est un trouble hormonal touchant 8-13% des femmes en âge de procréer. Il se caractérise par un déséquilibre des hormones sexuelles, une résistance à l'insuline et souvent des kystes ovariens, entraînant divers symptômes métaboliques et reproductifs.

*Références :

Publications et études sur le SOPK et la fatigue

  1. Annals of Internal Medicine (AIM), 2023, Suicide Attempts After a Diagnosis of Polycystic Ovary Syndrome: A Cohort Study 
  2. Medecine, 2023, Meta-analysis of the efficacy of ω-3 polyunsaturated fatty acids when treating patients with polycystic ovary syndrome
  3. International Journal for Vitamin and Nutrition Research, 2019, The effect of omega-3 and vitamin E on oxidative stress and inflammation: Systematic review and meta-analysis of randomized controlled trials
  4. BMC Endocrine Disorders, 2023, Lifestyle management in polycystic ovary syndrome - beyond diet and physical activity

Rédigé par l'équipe Nutri&Co

Notre équipe scientifique est composée d'un Diététicien, d'un Docteur en Sciences de la Nutrition d'Ingénieur en Nutrition et Science des Aliments et d'un Naturopathe.

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