SOPK et ventre gonflé

Ballonnements, gaz, difficulté à digérer … manger peut ne plus être un moment de plaisir pour les femmes souffrant d'un SOPK. Pas de panique pour autant ! Des routines simples peuvent apporter un soulagement à ces inconforts digestifs pour améliorer efficacement le quotidien. Plusieurs solutions peuvent limiter ces symptômes digestifs du SOPK en agissant sur la cause principale : l’inflammation.

SOPK et ventre gonflé : les solutions naturelles
Avec Elisa Duclos

Le SOPK ou syndrome des ovaires polykystiques, trouble hormonal majeur chez les femmes, est de plus en plus décrit scientifiquement et étudié. Peu surprenant car il touche près de 10 % de la moitié de l’humanité (les femmes) ! Parmi les symptômes principaux : les troubles du cycle ovarien, l’hyperandrogénie, la résistance à l'insuline, mais aussi l’inflammation dite de bas grade, à l'origine de troubles digestifs et d'une sensation de ventre gonflé. Explications.

Sommaire
En bref
  • Le SOPK s’accompagne souvent d’inflammation chronique provoquant ballonnements, troubles digestifs et inconfort intestinal.
  • Un microbiote déséquilibré (leaky gut) aggrave l’inflammation, la résistance à l’insuline et les symptômes digestifs.
  • Une alimentation anti-inflammatoire, riche en fibres et probiotiques, aide à restaurer l’équilibre intestinal.

SOPK, Inflammation et Hyperperméabilité intestinale (Leaky Gut)

es symptômes du SOPK sont tout aussi nombreux que variables d’une femme à l’autre ; expliquant en partie la difficulté de poser le diagnostic. Parmi les gênes occasionnées, certaines femmes (part non négligeable) souffrent de ballonnements, d’épisodes de diarrhées et de constipation en alternance ou non, de gaz, d’un ventre qui gonfle...

En cause : l’inflammation de bas grade qui accompagne le SOPK, et notamment dans son type inflammatoire (1). L’inflammation est une réaction immunitaire du corps en réponse à un stress, jusque-là tout est normal, mais quand elle est silencieuse et chronique, c’est problématique. On parle alors d’inflammation de bas grade dont l’une des manifestations est cet inconfort intestinal.

La compréhension des mécanismes du SOPK reste complexe ; les causes de cette inflammation sont diverses, multifactorielles (comme le syndrome lui-même). Les facteurs environnementaux, l’exposition aux perturbateurs endocriniens, l’alimentation (dont le rôle est crucial), l’hygiène de vie sont autant de potentiels agents impliqués dans ce processus inflammatoire du SOPK.

Ce qui est certain c’est que cette inflammation constante provoque une surproduction d’hormones androgènes dont la testostérone, et favorise une résistance à l’insuline avec toutes les complications métaboliques comme le diabète de type 2.

Microbiote, syndrome de l'intestin irritable et SOPK

Chez les femmes atteintes du SOPK, les études ont montré que leur microbiote intestinal était plus pauvre d’un point de vue qualitatif (2). Mais encore ? Le microbiote intestinal représente l’ensemble des micro-organismes vivants présents au niveau de notre système digestif. Il est fortement impliqué dans notre santé en général (digestion, immunité, etc.).

Cette flore peut être plus ou moins abondante et diversifiée. Dans le cas du SOPK, certaines bactéries sont absentes, la flore est déséquilibrée (dysbiose) limitant l’action du microbiote. Résultat : la fonction de barrière intestinale n’est plus assurée correctement, la paroi des intestins devient alors poreuse ouvrant le passage aux molécules indésirables. Cette perméabilité intestinale encore appelée leaky gut provoque l’inflammation chronique caractéristique du SOPK et explique les inconforts vécus par les femmes.

En outre, la résistance à l'insuline présente également dans certains types de SOPK ajoute à cet état inflammatoire, pouvant mener à un syndrome de l’intestin irritable (SII). Ce dernier touche effectivement davantage la population féminine et se manifeste par des douleurs abdominales et/ou des inconforts digestifs, la modification de la qualité des selles, un ventre gonflé …

Prendre soin de la qualité de sa flore intestinale est donc important et représente un levier accessible et naturel pour limiter les inconforts digestifs liés au SOPK et améliorer la qualité de vie au quotidien des femmes touchées.

Conseil de l’expert

Prendre soin de la qualité de sa flore intestinale est important. C'est particulièrement vrai en cas de SOPK. Equilibrer son microbiote représente un levier accessible et naturel pour limiter les inconforts digestifs liés au SOPK et améliorer la qualité de vie au quotidien des femmes touchées.

Elisa Duclos
Consultante spécialisée en santé féminine
Elisa Duclos

Lien SOPK, SIBO et Régime FODMAPs

La résistance à l'insuline, fréquente dans le SOPK, alimente ce cercle vicieux inflammatoire et peut déboucher sur un syndrome de l'intestin irritable (SII). Mais cela peut également entrainer une SIBO  (Prolifération Bactérienne de l'Intestin Grêle) chez les femmes SOPK souffrant de ballonnements chroniques d'après des recherches récentes.

Le SIBO, qu'est-ce que c'est ? Une colonisation excessive de bactéries dans l'intestin grêle, là où elles n'ont rien à faire. Résultat : perméabilité intestinale aggravée et symptômes digestifs amplifiés (ventre gonflé, gaz, douleurs).

L'approche FODMAPs : une solution temporaire mais efficace

Face à ces troubles spécifiques, le régime pauvre en FODMAPs (Fermentable Oligosaccharides, Disaccharides, Monosaccharides, and Polyols) peut être un allié précieux. Le principe ? Limiter temporairement les sucres fermentescibles qui nourrissent ces bactéries indésirables.

Cette stratégie alimentaire encadrée se déroule en deux temps :

  • Phase d'élimination : réduction rapide des symptômes
  • Phase de réintroduction : retour progressif pour identifier vos tolérances personnelles

L'objectif : calmer le jeu digestif pour mieux se concentrer sur la réparation de votre barrière intestinale et rééquilibrer votre microbiote sur le long terme.

Quels traitements pour mon SOPK ?

Des médicaments? Aujourd'hui, il n'en existe pas spécifiquement pour traiter le SOPK. L'approche se veut holistique pour favoriser le bien être intestinal et général incluant entre autres une attention particulière pour sa santé mentale, un sommeil suffisant, la pratique d'une activité physique et une bonne hydratation. En marge de ces routines et techniques, des ajustements alimentaires sont à privilégier pour un bon fonctionnement des intestins et ainsi limiter le gonflement abdominal. 

Comment prendre soin de mon microbiote au quotidien ? 

L’objectif est de bien se nourrir afin de bien nourrir son microbiote ! Pour une flore équilibrée et diversifiée, et ainsi écarter toute dysbiose, plusieurs mesures sont faciles à mettre en place :

  • Manger équilibré et varié autant que possible en privilégiant les fruits et les légumes ;
  • Limiter les produits transformés et préférer des aliments bruts ;
  • Consommer des probiotiques sous la forme d’aliments fermentés (kombucha, kéfir, yaourts, choucroute) et de compléments alimentaires.

La micronutrition est intéressante par cure pour booster sa flore intestinale. Les compléments alimentaires contenant des probiotiques et des prébiotiques sont à privilégier ; comme ceux à base de glutamine pour la restauration de la barrière intestinale.

Qu’est-ce qu’une alimentation anti-inflammatoire ?

@nutriandco.com

Pour limiter l’inflammation chronique de notre organisme, optez pour une alimentation anti-inflammatoire.

Concrètement pour les femmes atteintes de SOPK, il est conseillé de :

  • Consommer régulièrement des oméga-3 (huiles végétales, poissons gras, oléagineux, graines de lin, œufs) et de faire une cure de compléments alimentaires pour compléter ses apports alimentaires.
  • Faire le plein d’antioxydants : curcuma, thé vert, cannelle, gingembre, fruits, ainsi qu’une cure de vitamine D pour ses propriétés anti-inflammatoire et antioxydante.
  • Ne pas oublier les fibres qui vont nourrir notre flore : céréales complètes, légumineuses, légumes.
Responsable de la valorisation scientifique chez Nutri&Co

Le rôle essentiel de la Vitamine D et du Magnésium

Au-delà des antioxydants classiques, deux micronutriments méritent toute votre attention si vous souffrez de SOPK. La vitamine D et le magnésium agissent en synergie sur les mécanismes centraux du syndrome : inflammation chronique et résistance à l'insuline.

La vitamine D : une alliée anti-inflammatoire

Entre 67 et 85% des femmes SOPK présentent une carence en vitamine D. Cette carence n'est pas anodine : elle aggrave directement la résistance à l'insuline et l'hyperandrogénie, alimentant le cercle vicieux inflammatoire responsable de vos troubles digestifs.

Comment agit la vitamine D ?

  • améliore la sensibilité à l'insuline au niveau cellulaire,
  • réduit l'inflammation systémique,
  • participe à l'équilibre hormonal.

Le magnésium et  l'équilibre métabolique

Les femmes SOPK ont 19 fois plus de risques d'être carencées en magnésium que la population générale. Ce minéral polyvalent intervient dans plus de 300 réactions enzymatiques, notamment celles qui régulent :

  • la glycémie et la réponse à l'insuline (crucial quand on sait que 70% des femmes SOPK ont une insulinorésistance),
  • la détente musculaire intestinale, soulageant ballonnements et spasmes,
  • la gestion du stress, facteur aggravant du SOPK.

Conseil pratique

Un dosage sanguin de vitamine D vous permettra d'adapter précisément votre supplémentation. Pour le magnésium, privilégiez les formes bien assimilées pour une efficacité optimale.

Quels sont les aliments à éviter en cas de syndrome des ovaires polykystiques?

A l’inverse, la consommation de certains aliments est à contrôler et limiter pour éviter les inconforts digestifs comme les produits sucrés, la viande rouge et grasse, les produits laitiers d’origine animale, les produits riches en gluten.

Quel est le lien entre la graisse abdominale et le SOPK ?

Certaines femmes atteintes de SOPK constate une prise de poids principalement sous la forme de graisse abdominale. Ce phénomène peut être vécu comme la sensation de ventre gonflé, pourtant les mécanismes d'action impliqués ne sont pas les mêmes que ceux décrits précédemment (ballonements, gaz, constipation, etc.). Même si ces symptômes sont tous bien en lien avec le syndrome des ovaires polykystiques !

Le SOPK, dysfonctionnement hormonal, se caractérise par la production excessive d'androgènes (hormones mâles dont la testostérone) ; une hyperandrogénie qui peut entraîner une prise de poids, un surpoids ou une obésité. Pourquoi ? Car la surproduction d’androgènes favorise l’accumulation de graisses, et notamment au niveau de l’abdomen. On parle d’une répartition des graisses androïde, trait caractéristique des hommes (sous l’influence d’hormones mâles).

Ce facteur de répartition des graisses abdominales et cette prise de poids peuvent alors s'additionner à l'état inflammatoire de bas grade à l'origine des inconforts digestifs, et ainsi aggraver l'ensemble des troubles liés au SOPK.

Les autres symptômes à connaitre pour savoir si le diagnostic du SOPK est à envisager

Les troubles digestifs seuls ne peuvent indiquer la présence d'un syndrome des ovaires polykystiques. Les symptômes du SOPK varient d'une femme à l'autre mais incluent principalement :

  • Troubles menstruels : cycles irréguliers, absence de règles (aménorrhée)
  • Hyperandrogénie : acné, hirsutisme (pilosité excessive), chute de cheveux
  • Troubles métaboliques : prise de poids, résistance à l'insuline, graisse abdominale
  • Symptômes digestifs : ballonnements, ventre gonflé, troubles intestinaux
  • Complications : infertilité, inflammation chronique

Le Myo-inositol Nutri&Co et les autres compléments à envisager en cas de SOPK

Chez Nutri&Co nous avons choisi de vous proposer un myo-inositol pur à 100 %, issu d’une fermentation végétale, et l’avons associé à de la vitamine B6 pour une action synergique sur la production hormonale et la régulation du métabolisme glycémique.

Myo-inositol Nutri&Co
  • Du myo-inositol 100% pur et issu de fermentation végétale.
  • La forme la plus abondante dans le corps humain la plus significative sur le plan biologique.
  • En synergie avec la vitamine B6, elle permet de cibler l’équilibre hormonal et le métabolisme énergétique

ComplémentProblématique SOPK cibléeAction attendue sur le ventre gonflé
Probiotiques & PrébiotiquesDysbiose (déséquilibre du microbiote)Aide à l'équilibre de la flore intestinale ce qui participe à réduire la production de gaz, les ballonnements et l'inconfort.
L-GlutamineHyperperméabilité intestinale ("Leaky Gut")Agit au niveau de la barrière intestinale pour aider à la renforcer. Important pour stopper le passage des molécules inflammatoires.
Oméga-3 (via poissons gras/suppléments)Inflammation chronique de bas gradeParticipe à diminuer l'inflammation systémique qui lié à de nombreux troubles liés au SOPK, dont les troubles digestifs.
Vitamine DRésistance à l'insuline / Carence couranteAide à améliorer la sensibilité à l'insuline et à contrôler l'inflammation en cas de carence
MagnésiumRésistance à l'insuline / Stress / SpasmesParticipe à la régulation de la glycémie et de la réponse à l'insuline. Effet relaxant sur le muscle intestinal (anti-spasme).
Fibres BioSyndrome de l'intestin irritable (SII)Améliore le transit et les ballonnements grâce aux fibres compatibles avec le SII

Vos questions, nos réponses

Nos experts répondent à toutes vos questions.

Oui. Le SOPK n’est pas « seulement » un trouble de la fertilité : c’est aussi un syndrome métabolique. Il est associé à un risque accru de diabète de type 2, d’hypertension, de dyslipidémie, de maladies cardiovasculaires. Donc, un diagnostic et une prise en charge précoces peuvent réduire les complications à long terme.

Cycles irréguliers, acné persistante, pilosité excessive, prise de poids abdominale et troubles digestifs sont les signaux d'alerte. Ces symptômes variables d'une femme à l'autre nécessitent une consultation médicale pour confirmer le diagnostic.

Le diagnostic repose sur les critères de Rotterdam : présence d'au moins 2 symptômes parmi troubles menstruels, hyperandrogénie et ovaires polykystiques à l'échographie. Un bilan hormonal complet confirme le diagnostic différentiel.

Les douleurs du bas-ventre et ovariennes accompagnent souvent le SOPK. L'inflammation chronique, les kystes et déséquilibres hormonaux créent ces inconforts pelviens. Une approche anti-inflammatoire (alimentation, probiotiques) peut soulager efficacement ces symptômes douloureux. Quoi qu'il en soit, consultez un médecin pour lui en parler.

*Références :

Publications et études

International Journal of Molecular Sciences, 2021, Mitochondrial Dysfunction and Chronic Inflammation in Polycystic Ovary Syndrome.

Association SOPK (Information), S.O.Le Microbiote et le SOPK

World Health Organization (WHO), 2025, Polycystic ovary syndrome — Fact sheet. 

Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism, 2015, Gut Microbiota and Polycystic Ovary Syndrome: A Systematic Review.DOI : 10.1210/jc.2014-4158 

European Journal of Obstetrics & Gynecology and Reproductive Biology, 2017, High prevalence of small intestinal bacterial overgrowth (SIBO) in women with Polycystic Ovary Syndrome (PCOS). DOI : 10.1016/j.ejogrb.2017.02.049 

Experimental and Clinical Endocrinology & Diabetes, 2015, Vitamin D and Magnesium: The Interplay in Polycystic Ovary Syndrome. DOI : 10.1055/s-0034-1383852

Nutrients, 2019, The Role of Omega-3 Fatty Acids in the Treatment of Polycystic Ovary Syndrome: A Systematic Review and Meta-Analysis.DOI : 10.3390/nu11102452

Rédigé par l'équipe Nutri&Co

Notre équipe scientifique est composée d'un Diététicien, d'un Docteur en Sciences de la Nutrition d'Ingénieur en Nutrition et Science des Aliments et d'un Naturopathe.

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