Quels aliments sont mauvais pour la flore intestinale ?
Bien que la flore intestinale soit constituée dès la naissance de façon naturelle, sa composition n’est pas constante et peut varier tout au long de notre vie. Il faut donc veiller à entretenir la flore intestinale par le biais de l’alimentation. Une alimentation malsaine (trop sucrée, trop salée et/ou trop riche en matières grasses) risque d’appauvrir le microbiote et entraîner des troubles au sein de l’intestin (ballonnements, mauvais transit, flatulences, etc.).
Aussi, le surpoids, l’obésité ou le diabète sont généralement responsables d’un microbiote peu varié, présentant un déséquilibre entre les différents types de micro-organismes qui le composent. Dans ce cas, le microbiote est déficient en “bonnes” bactéries. Il convient alors de consommer des aliments, voire des compléments alimentaires riches en probiotiques pour améliorer le microbiote.
Pas de panique : ce n’est pas une liste d’aliments interdits. Mais certains aliments, s’ils deviennent trop fréquents, peuvent réellement déséquilibrer la flore et affaiblir la barrière intestinale.
Les sucres raffinés
Sucre blanc, confiseries, biscuits industriels, boissons sucrées… Ces sucres rapides nourrissent surtout les mauvaises bactéries et les levures pathogènes, comme Candida albicans, au détriment des espèces bénéfiques.
Résultat : fermentation excessive, ballonnements, inflammation chronique, candidose digestive.
Les aliments ultra-transformés
Riche en additifs (émulsifiants, colorants, conservateurs…), cette catégorie représente plus de 30 % des apports alimentaires quotidiens en France. Certains additifs, comme le carboxyméthylcellulose ou le polysorbate 80, perturbent directement la barrière intestinale et le microbiote.
Conséquence : perte de diversité bactérienne, perméabilité intestinale accrue et risque inflammatoire.
Les graisses trans et les huiles raffinées
Produits frits, snacks, margarines industrielles… Les acides gras trans et les huiles pauvres en oméga-3 favorisent une flore pro-inflammatoire. 
Impact : augmentation du stress oxydatif, déséquilibre entre les bactéries protectrices et celles pro-inflammatoires.
L'excès de viande rouge (surtout grillée ou transformée)
La viande rouge en grande quantité, notamment si elle est transformée (charcuteries) ou trop cuite, produit des composés toxiques (AGEs, amines hétérocycliques) qui altèrent la muqueuse et réduisent la diversité microbienne. 
Le microbiote devient moins riche, moins stable, et plus perméable.
Les alcools forts et les sodas
L’alcool en excès, surtout fort ou répété, altère directement les bactéries bénéfiques, et affaiblit la muqueuse intestinale. Les sodas sucrés ou light perturbent aussi la flore via leurs édulcorants (notamment l’aspartame ou le sucralose).
Résultat : une flore intestinale déséquilibrée, plus propice à l’inflammation.
Les antibiotiques alimentaires (viandes non bio, poissons d’élevage)
Des résidus d’antibiotiques présents dans les produits animaux non issus de filières bio peuvent avoir un effet délétère sur votre flore. Même à faible dose, ces résidus tuent des bactéries utiles et affaiblissent la diversité de votre flore intestinale. Ces aliments ne sont pas interdits à vie, mais ils devraient rester occasionnels. Un microbiote ne se restaure pas en un jour, mais se détruit vite si on ne l’écoute pas.