Au secours, comment ne plus avoir 

les cheveux gras ?

Solution cheveux gras

Ce qu'il faut retenir :

  • Les cheveux gras sont la conséquence d’un excès de sébum au niveau du cuir chevelu
  • De nombreux facteurs impactent la production de sébum par les glandes sébacées : l’alimentation, les hormones androgènes, le stress, la pollution et les routines capillaires
  • Le sébum protège la fibre capillaire des agressions extérieures et bactériennes, et rend le cheveu brillant en lissant les écailles de kératine
  • Bien régulée, la production de sébum rend les cheveux beaux et brillants

Si le rôle du sébum, présent sur notre cuir chevelu et le long de nos cheveux, n’était que protecteur, tout irait bien. Or, divers facteurs, tant personnels qu’environnementaux, influencent sa production et quand elle bascule dans l’excès (hyperséborrhée), c’est la panique ! Les cheveux se graissent à vue d’œil, un peu plus à chaque passage de la main dans les cheveux. Pourtant, les cheveux gras ne sont pas une fatalité. Décryptage et solutions.

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Comment (enfin) en finir avec les cheveux gras ?

La première alliée : notre alimentation

La nature offre des solutions naturelles et efficaces. Parmi elles, le zinc qui limite la production de dihydrotestostérone, hormone reconnue pour augmenter la production de sébum. Les crustacés et les poissons possèdent des teneurs intéressantes en zinc. Les céréales complètes riches en fibres insolubles, en vitamines B et en acide folique agissent elles-aussi sur la régulation hormonale androgène. Enfin, la biotine (vitamine B8) aurait montré son action sur la réduction de la production de sébum.

Ces actifs entrent dans la formulation de compléments alimentaires visant la santé et la beauté des cheveux gras. Des extraits végétaux y figurent également pour leurs propriétés astringentes. Par exemple, la bardane, le thé vert, le curcuma et l’ortie.

À l’opposé, une diète riche en sucres raffinés est généralement associée à une altération du cycle capillaire. Les pics glycémiques engendrés entrainent une surproduction de testostérone, accélérant les cycles, limitant la repousse des cheveux. Les bulbes sont alors atrophiés.

Et si au quotidien vous adoptez …

Douceur et volupté, et laissez tranquilles vos glandes sébacées pour éviter qu’elles ne s’agacent …

En parallèle d’une alimentation réfléchie pour limiter l’excès de sébum et de gestes du quotidien adaptés, des solutions existent pour limiter les cheveux gras :

  • Utiliser des shampoings doux sans silicone, ni sulfate, ni parabène, ni collagène. Ponctuellement ces actifs rendent doux et brillants les cheveux, mais laissent des résidus difficiles à enlever qui alourdissent la fibre capillaire ;

  • Bien se rincer les cheveux à l’eau froide après un shampoing et/ou un après-shampoing ;

  • Faire des masques uniquement sur les pointes pour ne pas surcharger le cuir chevelu ;

  • Privilégier les masques capillaires à l’argile verte, la bardane et l’ortie pour réguler le sébum ;

  • Ajouter quelques gouttes d’huiles essentielles d’orange, de lavande et de sauge pour purifier le cuir chevelu lors du shampoing ;

  • Se rincer à l’eau avec quelques gouttes d’huiles essentielles de thym et de romarin, ainsi que du vinaigre de citron pour resserrer les écailles de la tige capillaire ;

  • Se sécher les cheveux en évitant les racines.

N’oublions pas que le sébum joue un rôle essentiel. Réparti sur la tige du cheveu, il lisse les écailles et la protège lui apportant brillance et souplesse. Alors, ne diabolisons plus les cheveux gras, nous savons désormais comment les dompter !

Mais pourquoi les cheveux sont-ils gras ?

Le rôle des glandes sébacées

En cause le sébum, ou plutôt sa production non maîtrisée. Mais d’où vient-il ? Cette substance huileuse au pH acide (3,5) est produite par les glandes sébacées, positionnées latéralement aux follicules pileux. Pour rappel, les follicules pileux sont les organes vivants des cheveux, la partie non visible mais où tout se passe : la production de la kératine, l’élément constitutif des cheveux responsable de leur pousse.

Retour au sébum, il est composé de triglycérides, de cires, d’acides gras libres, d’hydrocarbures ramifiés, de cholestérols estérifiés et libres. Sa production terminée au niveau de la glande sébacée, il glisse à la surface du cuir chevelu à travers l’orifice du cheveu et se répand le long de la tige. Ajouté à la sueur, il participe à la formation du film hydrolipidique.

Mais il ne faut pas croire que cela est mauvais, bien au contraire.

Ce mélange huile/eau permet de protéger le cuir chevelu et les cheveux des agents chimiques et des agressions bactériennes. La surface des cheveux est lubrifiée et imperméabilisée en surface.

À qui la faute alors ?

650 à 700 milligrammes de sébum produits par jour ! Et c’est tout ! Mais si un détergent quelconque l’élimine, il ne faudra que 3 à 6 heures aux glandes sébacées pour le reproduire. Car le « gras » de nos cheveux ne peut disparaitre tout seul. C’est nécessairement sous une action mécanique, la nôtre.  Nous sommes donc, souvent, un peu fautifs dans l’histoire… à répéter trop fréquemment des lavages de cheveux, à les sensibiliser de diverses façons (séchage intensif, lissage, coloration chimique) ou encore à se frictionner vigoureusement le cuir chevelu sous l’eau chaude lors de shampoings, nous sollicitions (trop) les glandes sébacées. Résultat : un excès de sébum étouffe la racine des cheveux, les rend lourds, huileux, disgracieux.

Le stress - qui provoque aussi une perte de cheveux, la pollution extérieure ou encore la génétique jouent un rôle dans la production de sébum par les glandes sébacées. Ici, plus compliqué d’intervenir.

La régulation hormonale

La production de sébum se régule de l’intérieur via les hormones androgènes. Spécifiques au genre masculin, les femmes n’en sont pas démunies. Pour preuve, la quantité de sébum varie selon les périodes et l’âge. Les femmes subissent une réduction brutale pendant la ménopause, alors que chez les hommes, cette pente est plus douce et ce, à partir de 60-70 ans.

Mais encore ? Nous parlons ici de la testostérone et plus précisément de sa forme active, la dihydrotestostérone, produite au niveau des glandes sébacées grâce à une enzyme la 5-alpha-réductase. La forme active de la testostérone augmente la production de sébum, qui à terme empêche la croissance du cheveu, pouvant même mener à l’alopécie androgénique (chute de cheveux plus ou moins importante). La Finastéride est un médicament autorisé contre la perte de cheveux dont le mécanisme d’action est l’inhibition de la 5-alpha-réductase [1].

A l’inverse, les œstrogènes, hormones exclusivement féminines cette fois, régulent la production de sébum. Stimuler leur synthèse endogène représente alors un levier pour lutter contre l’hyperséborrhée, à l’instar de la femme enceinte qui a les cheveux nettement moins gras durant sa grossesse. La raison ? Un taux d’œstrogènes élevé pour le bon développement du fœtus. Autre exemple avec la pilule contraceptive associée à un œstrogène faiblement dosé, prescrite pour les problèmes d’acné (autre cas d’excès de sébum).

Sources :

  • Journal of the American Academy of Dermatology, Finasteride in the treatment of men with androgenetic alopecia




Rédigé par l'équipe Nutri&Co

Notre équipe scientifique est composée de Diététicienne et Docteure en Sciences de la Nutrition, Ingénieur en Nutrition et Science des Aliments, Naturopathe.A

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